Fabien Tsafack, détenu à la prison principale de Dschang (région de l’Ouest-Cameroun) depuis le 24 novembre 1982. Il a déjà passé « 41 ans de prison pour recel d’un poste de radio ».
Le prisonnier quarantenaire a écrit au président de la République Paul Biya pour demander la grâce présidentielle. Sa lettre manuscrite a circulé sur la toile. Mais c’est le journal du 20h d’équinoxe TV du mercredi 21 juin 2023, dont le reportage a circulé sur la toile suscite les émotions sur la toile. Fabien Tsafack est à ce jour le plus vieux détenu de la prison de Dschang.Des camerounais demandent qu’ils soient libéré
Camerounactuonline.com vous propose des réactions
« Une vie détruite pour si peu »
« Le quotidien Le Jour nous a récemment informé que M. Fabien Tsafack croupit à la prison de Dschang depuis 41 ans sans jugement pour recel d’un poste radio. Une vie détruite pour si peu alors qu’ils volent des milliards sans jamais subir un si triste sort. Non non non liberez-le. Justice delayed is Justice denied. Laissez votre histoire du temps de la Justice qui devient le temps de l’injustice ».
Roger Justin Noah, SGA du MRC
« Toute une vie volée pour rien »
« Il y a un père qui est en prison depuis 41 ans pour une affaire de recel d’une radio qui coûte 1500. On s’organise comment pour le sortir de là ? Toute une vie volée pour rien. La vie est cruelle pour certains mince ».
Willy Bissou, Chercheur en Droit
« Scandale »
« Scandale: Fabien TSAFACK en détention provisoire à la prison de DSCHANG sans jugement depuis 41 ans. Arrêté pour recel d’un poste radio alors qu’il avait 20 ans il a aujourd’hui 61 ans. Son dossier est introuvable et sa famille envoyée balader ».
Me Désiré Sikati, Avocat au Barreau du Cameroun, militant et cadre du MRC
« Justice pour Fabien Tsafack »
« Le chemin de croix de Fabien Tsafack, en prison depuis 41 ans pour recel de transistor
Il faut avoir un cœur de pierre pour rester insensible au calvaire de Monsieur Fabien Tsafack, le plus vieux prisonnier du Centre pénitencier de Dschang, et probablement du Cameroun. Sa vie bascule dans l’horreur, alors qu’il n’a que 23 ans. Jeune mécanicien paisible, il est alors accusé de « Recel aggravé de transistor ».
Pour cette infraction légère, il sera condamné à mort le 24 novembre 1982. S’en suit un véritable chemin de croix qui n’a jamais connu de fin. Toutes les procédures possibles et imaginables ont été intentées, rien n’y a fait. Pas de liberté conditionnelle. Aucune remise de peine. Aucune grâce. Même le nouveau code de procédure pénale qui fixe le quantum de la peine encourue pour vol par effraction entre 6 mois et 5 ans en cas de circonstances aggravantes n’y a rien fait.
Pour ne rien arranger, son dossier a disparu. Entre-temps, il a perdu ses grands-parents, ses parents, des frères et sœurs. Les membres de la famille qui suivaient son dossier sont tous morts. Il ne connaitra probablement jamais le bonheur de fonder une famille et avoir des enfants. Mais, le prisonnier modèle trouve encore la force pour continuer à manger son pain noir. Il vient de demander la grâce présidentielle.
Justice pour Fabien Tsafack! »
Dr Claude Kana, Historien du football