Le président de la CEDEAO et président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoko Embalo, a refusé de participer à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), se tenant cette année dans la capitale tunisienne. Une décision liée à la présence à l’événement, du chef du Front Polisario.
Le chef du de la République arabe saharienne démocratique (RASD), le secrétaire général du Front Polisario Brahim Ghali, a été invité à participer à la Conférence qui a lieu en Tunisie. Cependant, Embalo n’était pas d’accord avec la participation à la manifestation du Front Polisario qui prône l’indépendance du Sahara occidental vis-à-vis du Maroc, rapporte les médias marocains.
Vendredi soir, on a appris la décision du Maroc de rappeler immédiatement son ambassadeur en Tunisie pour des consultations et de ne pas participer à la Ticad dans la capitale tunisienne. La raison de cette démarche de Rabat était l’invitation par le président tunisien Kaïs Saïd à la Ticad du chef de la République arabe saharienne démocratique (RASD), le secrétaire général du Front Polisario Brahim Ghali, proclamée le 27 février 1976.
Umaro Sissoko Embalo, par sa décision, vient ainsi exprimer la position de son pays en ce qui concerne le Sahara occidental. Il va sans dire que la Guinée-Bissau apporte son soutien au Maroc qui revendique l’autorité sur le territoire sahraoui. Toutefois, on ne sait pas si cela va resurgir sur la position de la CEDEAO sur la question.
La conférence Ticad en Tunisie est suivie par plus de 20 chefs d’État et de gouvernement de pays africains, dont le président du Sénégal, l’actuel président de l’Union africaine Macky Sall. Notons que le Sahara occidental fait partie des Etats reconnus par l’Union Africaine.