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Situation à Genève: La manifestation contre Paul Biya tourne à l’émeute

by Theophile
Des manifestanrs camerounais aux abords de l'hôtel Intercontinental de Genève le samedi 17 juillet 2021

Bien qu’elle ait été interdite, la manifestation anti-Biya a viré à l’affrontement avec la police à la place des Nations et a provoqué des débordements.

Malgré l’interdiction de manifester, plus d’une centaine de Camerounais ont protesté samedi 17 juillet 2021 sous bonne garde contre la présence du président de leur pays à Genève. Le rassemblement a tourné à l’émeute. Une manifestation anti Biya, initiée par la Brigade Anti-Sardinards, un mouvement d’opposants camerounais de la diaspora. Selon des chiffres révélés par nos confrères du Tribunal de Genève, ils étaient plus d’une centaine, ces manifestants qui ont bravé l’interdiction de la police génévoise pour venir crier leur ras-le-bol face à celui qui preside aux destinées des Camerounais depuis bientôt 40 ans. La manifestation a rapidement tourné à l’émeute.

«manifestants et policiers anti-émeutes se sont fait face déjà, à quelques dizaines de mètres de distance. Le «général» des opposants a demandé à parler aux autorités, en vain.S’en est suivie une course avec la police entre les grilles du Palais des Nations, qu’un manifestant a tenté de franchir, et le début de la rue qui mène à l’Intercontinental. Quatre heures après le début de la manifestation, les opposants ont alors tenté à plusieurs reprises de forcer le cordon policier, lançant aussi plusieurs oeufs sur les forces de l’ordre. Celles-ci ont répondu à coups de canons à eau, de balles en caoutchouc.Après plusieurs dizaines de minutes, la police a resserré son étreinte, poussant les opposants à se disperser dans plusieurs parcs de la ville» peut-on lire sur la plateforme numérique du journal Genèvois.

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Pendant une heure et demie, manifestants et policiers anti-émeutes se sont fait face déjà, à quelques dizaines de mètres de distance. Le «général» des opposants a demandé à parler aux autorités, en vain.

Zone largement sécurisée

Auparavant, les manifestants avaient dénoncé la présence de Paul Biya et mis en cause la Suisse. «Nous allons montrer aux colons suisses que nous ne sommes pas venus pour rien», scandait l’un d’eux. Accusée de protéger un «dictateur génocidaire» auquel les manifestants attribuent 30’000 victimes contre la minorité anglophone dans le nord-ouest et du sud-ouest du pays, la Suisse a été priée de ne plus laisser le président entrer sur son territoire.

«Paul Biya tue son propre peuple et vient se faire soigner en Suisse. Nous disons non», criait l’un deux, venu à deux mètres des membres des forces de l’ordre. Les Camerounais s’en sont pris également à la police et aux multinationales actives dans le commerce des matières premières, établies à Genève.

Activistes camerounais face à la police suisse
Activistes camerounais face à la police suisse

Chants, sifflets et animations se poursuivaient sans interruption. La manifestation avait été interdite vendredi par les autorités, en raison de «possibles débordements» comme lors du précédent rassemblement contre le président camerounais il y a deux ans.

2 personnes ont été légèrement blessées lors des affrontements entre la police et les manifestants. Les infortunés ont été conduit à l’hôpital pour des examens plus approfondis, rasure Trribunal de Genève. En outre, une personne a également été interpellée par les forces de maintien de l’ordre. Ces nouveaux  heurts entre des opposants camerounais et la police Suisse après ceux se 2019, ont bien évidemment attiré l’attention des autorités locales. Selon Stefania Presiozo, conseillère nationale genevoise d’Ensemble à gauche, Paul Biya ne devrait plus être accueilli en Suisse.

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«Le president Paul Biya ne devrait plus être accueilli en Suisse , si notre pays est cohérent avec sa propre constitution fédérale.Notamment en ce qui concerne le respect des Droits de l’Homme et la promotion de la démocratie», a-t-elle déclaré dans le cadre de l’émission Forum, diffusé le samedi 17 juillet 2021 sur la RTS.

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