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Crise anglophone: Fame Bonyuy Ayisse, une journaliste de la CRTV kidnappée à Buea

by Theophile
Fame Bonyuy Ayisse

En service à la station Crtv du Sud-Ouest, Fame Bonyuy Ayisse, a été enlevée dans la nuit du 13 mars 2021 à sa résidence située à Buea dans le Sud-Ouest du pays par des séparatistes anglophones, a annoncé le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC).

Fame Bunyui Ayiseh, journaliste en service à la station régionale de la CRTV du Sud-Ouest, a été enlevée par des hommes armés dans la nuit du 13 mars 2021 à Buea. Selon des témoignages concordants, la jeune femme rentrait à son domicile quand elle a été happée par des hommes non identifiés, qui l’ont ensuite conduite vers une destination inconnue.

Selon des indiscrétions, ses ravisseurs qui seraient des combattants séparatistes, exigeraient la somme de 10 millions de FCFA pour sa libération. Le SNJC condamne cet acte qu’il qualifie d’inexplicable et exige sa libération immédiate et sans conditions.

Il faut dire que ce n’est pas la première fois qu’un professionnel de média est victime d’exaction dans la zone anglophone, théâtre depuis 2016 d’un conflit armé particulièrement meurtrier.

Il y a quelques semaines, un autre journaliste a été kidnappé par des séparatistes à Bamenda. Il s’agissait de Fung John Ngum, coprésentateur de l’émission interactive « Press and Associate » dans une radio locale émettant à Bamenda dans le Nord-Ouest.

En janvier dernier, la journaliste Eyabo Becky Jeme, déléguée départementale de la Communication de la Momo (Nord-Ouest), avait été tuée dans une embuscade tendue par des séparatistes dans la localité de Njikwa. La jeune consœur était dans le cortège du préfet dudit département, qui revenait d’une visite de travail dans sa circonscription.  

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Régulièrement, nos confrères sont interpellés par les forces de sécurité, parce qu’ils sont soupçonnés de collaborer avec les groupes armés séparatistes. Le plus illustre d’entre eux est Samuel Wazizi, arrêté en août 2019 et dont la mort a été signalée 10 mois plus tard.

Depuis novembre 2016, la population anglophone du Cameroun qui représente environ 20% de la population camerounaise, proteste contre sa marginalisation, certains exigeant le fédéralisme, d’autres la sécession. Yaoundé rejette ces deux options et propose la décentralisation.

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