L’initiative du gouvernement a pour objectif d’accroître la production locale et combler le déficit de 120 000 tonnes par an.
Le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, Dr Taïga, préside ce 23 février 2021 dans la ville de Garoua, région du Nord, la cérémonie solennelle de distribution de 164 vaches laitières de haute performance de race montbéliarde, aux éleveurs de plusieurs régions du pays. Ceci en présence du Directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun Abdoulaye Seck.
Les vaches laitières dont il est question ont été réceptionnées le 03 octobre 2020 dans la ville de Garoua, chef-lieu de la région du Nord. En provenance de Besançon en France, ces vaches ont été achetées par le gouvernement à travers le Projet de développement de l’élevage (PRODEL), financé par la Banque Mondiale dans l’optique d’accroître la production locale de lait de par leurs spécificités. Si la production locale a augmenté de 7% depuis 2014, pour s’établir à près de 275 000 tonnes en 2019, le pays accuse un déficit de l’ordre de 120 000 tonnes par an.
Selon les spécialistes, ces génisses peuvent produire en moyenne 20 litres de lait par jour. A partir de cette estimation, il est envisageable que leur production se chiffre à 3 280 litres de lait sur une journée, 22 960 litres sur une semaine et 101 680 litres sur mois.
Selon les explications du PRODEL, le gouvernement camerounais avait opté pour la race montbéliarde parce qu’elle «présente l’avantage d’avoir une adaptation plus facile à des conditions climatiques rudes. L’eau et l’herbe en abondance garantissent une production de 20 litres de lait par jour et par vache. Des implications technologiques dans la traite permettent d’intensifier la production du lait».
Selon les statistiques officielles, l’importation du lait et de ses produits dérivés coûtent environ 20 milliards de FCFA par an au trésor public.
