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crise anglophone -Ananie Rabier Bindzi : «Paul Biya n’a pas le pouvoir d’institué le fédéralisme»

by Theophile
Ananie Rabier Bindzi

Invité du programme Face à L’Actu diffusé sur STV le 21 février 2021, Ananie Rabier Bindzi, Celui que l’on surnomme affectueusement «le père Bindzi» a commenté sur la crise anglophone.

 Pour lui, Paul Biya ne détient pas la solution miracle pour mettre fin à ce conflit socio-politique contrairement à ce que pensent de nombreux camerounais. «Le président ne détient rien. Il faut que les gens sachent qu’en 1972, Paul Biya n’était pas président. On a organisé un référendum. L’ancien président béninois Zinsou, l’a dit que Biya aurait dit à l’époque qu’il fallait d’abord préparer les Camerounais pendant longtemps, que ce référendum peut faire des problèmes un jour. On a fait un référendum. Les Camerounais y ont adhéré massivement pour un «oui», pour l’unité. Peut-être qu’il était mauvais », souligne l’ancien de Jeune Afrique.

Ananie Rabier Bindzi
Ananie Rabier Bindzi

Retourner au fédéralisme a travers un décret présidentiel serait aller à l’encontre des principes démocratiques. «Paul Biya, sur le plan du droit international, ne peut pas changer la forme de cet Etat par un décret en décidant qu’on revient à la Fédération. S’il le fait, c’est de la traîtrise et ceux qui ont voté «oui» ont le droit de le poursuivre. Dans le même temps, Me Tamfu qui est avocat doit faire attention quand il dit ça. Tout ce que Paul Biya peut faire c’est un référendum. Ce qu’on appelle parallélisme des formes. Je crois que si on fait encore un référendum la majorité va voter pour l’unité. Ce que Paul Biya essaie de faire pour réconcilier les gens c’est le bon chemin», poursuit-il.

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Le présentateur de l’émission La Tribune de l’Histoire pense qu’«on ne peut pas dialoguer en demandant à un seul camp de déposer les armes». Le directeur de la coopération internationale à Canal 2 International se demande si le cardinal Tumi et les autres «qui se désignent comme médiateurs» et font cette demande à l’armée sont allés voir les sécessionnistes pour leur demander de déposer les armes.

Le présentateur de l’émission La Tribune de l’Histoire pense que si l’on organise un nouveau référendum, les perdants vont être les mêmes qu’en 1972 et «seront de nouveau acculés». Il voit les vainqueurs triompher, disant: «on a encore fait le référendum». Pour lui, «on se retrouvera comme le Québec où tous les 1O ans on fait un référendum parce que le Québec veut l’indépendance, mais c’est la majorité favorable au maintien dans le giron canadien qui l’emporte»

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