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Yaoundé: Un monument sur « j’aime mon pays le Cameroun » fait polémique

by Theophile
monument, j’aime mon pays le Cameroun

Le nouveau monument érigé au rond-point des services du Premier ministre ne fait pas l’unanimité.

Depuis quelques jours, il circule sur les réseaux sociaux, l’image d’un monument sur l’amour de son pays construit à Yaoundé, la capitale politique, plus précisément au rond-point entre les services du Premier ministre et le ministère de l’Enseignement supérieur.

D’après une note signée le 16 mai 2022 par le Secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, Célestine Ketcha-Courtès la ministre de l’Habitat et du développement urbain inaugure ce 17 mai le « Monument Patriote ».

Entamé depuis janvier dernier, le chantier de ce nouveau monument situé au rond-point entre les services du Premier ministre et le ministère de l’Enseignement supérieur est achevé. Encadré par une clôture blanche, ce monument est composé de deux arcs en fibre de verre avec au-dessus deux mains de couleurs blanches qui servent de soutien à des figures faites à la forme du Cameroun. Sur ces deux arcs, est inscrit en recto verso en français : « J’aime mon pays le Cameroun » ; et en anglais : « I love my country Cameroon ». Tout en bas, on retrouve un cercle en béton où sont présentes plusieurs figures géométriques en béton notamment, des cercles, losanges et des étoiles.

Selon l’ingénieur chargé des travaux, Hubert Andze Olinga, « c’est une œuvre qui garde l’identité culturelle des peuples du Centre. Son diadème est constitué de deux mains portant précisément la carte du Cameroun, de cinq piscines dont trois centrales en forme d’étoile aux couleurs du Cameroun. Le reste de l’espace est piéton.» Baptisé « Monument Patriote », il est le fruit d’une action décidée lors d’une session extraordinaire des membres du conseil de la Communauté urbaine de Yaoundé le 29 décembre 2021.

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A peine le monument est dévoilé, les critiques fusent de partout. «Déjà qu’il n’y a aucun effet “waouh!” pour cet encombrement quelconque, médiocre et tardif au cœur de Yaoundé. En plus ils n’ont même pas la dose de honte nécessaire pour faire disparaître ce ballon. Est-ce un “monument” commémoratif d’une CAN dont le stade principal d’Olembe est un éléphant blanc? A moins que c’en soit un autre... », écrit le député Cabral Libii.

« Ce patriotisme qui agace ! Ni l’amour ni le patriotisme ne se résume à la fourberie. Quand ils nous demandent d’aimer notre pays, voici le sens qu’il donne à cette phrase ! Selon eux, aimer son pays, c’est de les laisser voler encore et encore ; aimer son pays c’est de les laisser envoyer leurs enfants dans les grandes écoles à recrutement direct; aimer son pays c’est de les laisser envoyer leurs enfants dans les plus grandes universités d’Europe ; aimer son pays, c’est de les observer arracher impunément les terres de pauvres citoyens ; aimer son pays, c’est de les laisser réserver des postes de prestiges à leurs progénitures dans la fonction publique », écrit le journaliste Riphin Ngoppe.

Pour ce directeur de publication de la Voix du Moungo, l’amour de son pays doit avoir pour socle, le bien-être du citoyen. « Aimer son pays, c’est d’encenser leurs enfants qui dépensent des millions dans les boîtes de nuit ; Non! L’amour pour son pays n’est pas un décret présidentiel, mais la recherche permanente du bien-être de tous les citoyens. La jeunesse de 1985 n’est pas celle de 2022 beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et il faut urgemment changer de paradigme », poursuit-il.

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