Sani Yerima, ancien gouverneur de Zamfara qui vient de se lancer dans la course à la magistrature suprême, a justifié son union avec une enfant sur Channels TV cette semaine.
Les faits remontent en 2009, alors qu’il siégeait à la chambre haute parlement nigérian. Ahmed Sani Yerima, ancien gouverneur de l’Etat de Zamfara dans le Nord du Nigeria s’était marié en 2009 à une égyptienne de 13 ans. Aujourd’hui âgé de 61 ans, l’ancien gouverneur de l’État nordiste de Zamfara remet le couvert après douze ans passés au Sénat. Resté célèbre pour avoir été le premier à promouvoir le système de la charia dans la zone qu’il gouverna entre 1999 à 2007, il est interrogé en particulier sur son expérience dans l’application du droit musulman. Lors d’une émission diffusée la semaine dernière sur Channels TV, le candidat à la candidature a eu à s’expliquer sur son choix d’épouser, en 2009, une Égyptienne de 13 ans. Si l’affaire a refait surface à un an de la présidentielle de 2023, l’ancien sénateur s’est défendu ne avoir pas violé la loi.
«Il n’y a pas de loi au Nigeria qui détermine quand et comment vous vous mariez. Les musulmans ont la charia. Les chrétiens, je ne sais pas… Si j’avais fait quelque chose de mal, j’aurais été traduit en justice», a-t-il expliqué selon des propos relayés par JA. Dans le pays le plus peuplé d’Afrique, la loi souvent taillée en fonction des us et coutumes des Etats membres de la fédération. Ce qui n’interdit clairement pas le mariage des enfants.
Mais ce réchauffement médiatique de l’affaire pourrait avoir un impact sur la probable candidature de ce pratiquant rigoriste de la Charia qui a gouverné Zamfara entre 1999 à 2007 avant de filer au Sénat. Début mai, il a infirmé le président Buhari de ses envies de briguer la magistrature suprême.
Reste à savoir si sa réputation l’empêchera d’obtenir l’investiture de son parti pour la présidentielle…
