Dans son discours d’ouverture de la deuxième conférence semestrielle des gouverneurs, le ministre de l’Administration territoriale a révélé que « plus de 80 femmes ou jeunes filles mariées, vivant en concubinage ou en union libre ont été battues et assassinées au Cameroun depuis le début de cette année par leurs conjoints ».
Le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a présidé hier mardi la deuxième conférence semestrielle des gouverneurs à Yaoundé. Dans son discours d’ouverture, il a révélé que « plus de 80 femmes ou jeunes filles mariées, vivant en concubinage ou en union libre ont été battues et assassinées au Cameroun depuis le début de cette année par leurs conjoints ». D’après le ministre Paul Atanga Nji, « les raisons avancées par ces hommes pour justifier ces meurtres sont les mêmes, ils accusent les femmes d’agressions verbales et parfois d’infidélité, alors que les femmes se plaignent de plus en plus d’incompatibilité d’humeur ».
Le membre du gouvernement rappelle que rien ne saurait justifier le meurtre d’une femme par son conjoint. Raison pour laquelle les hommes ont « le devoir de protéger leurs épouses ou leurs conjointes et non de leur ôter la vie. Ôter la vie à son épouse ou à sa conjointe est un acte criminel, quelle que soit la raison évoquée ».
Depuis le début de l’année en effet, les réseaux sociaux ont rapporté de nombreux cas de femmes battues et tuées par leur conjoint. Pourtant, à en croire le ministre de l’Administration territoriale, « ce phénomène hautement répréhensible semble gagner du terrain dans notre société, traduisant ainsi la montée de la violence dans les rapports familiaux ».