Le pouvoir de Yaoundé semble déterminé à empêcher Cabral Libii, député et opposant politique, de se présenter à l’élection présidentielle de 2025 au Cameroun.
La scène politique camerounaise est en ébullition à l’approche des élections présidentielles de 2025. Les tensions montent alors que diverses stratégies et manœuvres politiques se mettent en place. Au cœur de cette agitation se trouve Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, qui est accusé de multiples stratagèmes visant à empêcher la candidature de Cabral Libii, le président national du Parti Camerounais pour la Renaissance Nationale (PCRN). Après avoir interdit la participation du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) version Libii au défilé du 20 Mai 2024, une nouvelle manœuvre vient d’être déployée pour sceller le sort du député et de son clan. Cette exclusion du PCRN pourrait avoir des conséquences inattendues pour le pouvoir en place.
Stratégie de contrôle du processus électoral
L’exclusion de Cabral Libii du PCRN reflète la volonté du pouvoir de Yaoundé de contrôler le processus électoral de 2025. En écartant l’un des principaux opposants au régime, le pouvoir espère réduire les possibilités de contestation et s’assurer une victoire facile. Cependant, cette stratégie pourrait se retourner contre lui en galvanisant les partisans de Libii et en renforçant sa popularité. L’exclusion de Cabral Libii du PCRN pourrait avoir des conséquences inattendues pour le pouvoir de Yaoundé. Elle pourrait donner l’impression que le pouvoir a peur de la concurrence et qu’il manque de confiance en sa propre capacité à remporter l’élection. De plus, cette décision pourrait renforcer la détermination de Libii et mobiliser davantage de soutien en sa faveur.
Parmi les figures de l’opposition, Cabral Libii émerge comme un candidat potentiellement capable de mobiliser un large soutien populaire. Sa candidature est perçue comme une menace directe par les membres du RDPC, notamment le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui aurait multiplié les stratagèmes pour empêcher Libii de participer à l’élection. Les manœuvres politiques visant à disqualifier des candidats d’opposition ne sont pas nouvelles au Cameroun, mais la détermination de Libii et son appel à un changement démocratique ont suscité un intérêt et un espoir renouvelés parmi les électeurs désireux de voir une véritable alternance politique.
le soutien affiché par le MINAT à Robert Kona, un adversaire politique de Libii, a alimenté les spéculations. Kona a été vu comme un bénéficiaire direct des actions visant à marginaliser le PCRN. Cette situation a mis en lumière les tensions croissantes au sein de la classe politique camerounaise, avec des implications profondes pour les futures échéances électorales. Le congrès du PCRN Kona, prévu dans les prochains jours à Maroua, a pour objectif d’officialiser l’exclusion de Cabral Libii et de ses partisans du parti. Cette manœuvre vise à affaiblir les ambitions présidentielles de Libii et à limiter sa capacité à se présenter à l’élection de 2025. Si cette exclusion se concrétise, il lui faudrait créer un nouveau parti politique ou rejoindre une autre formation d’opposition pour poursuivre son objectif.
La candidature de Cabral Libii représente non seulement une alternative politique, mais aussi un test crucial pour la démocratie camerounaise. Son succès ou son échec pourrait avoir des répercussions profondes, non seulement sur le RDPC, mais aussi sur la perception du processus électoral et la confiance des citoyens dans leurs institutions. Les prochains mois seront donc décisifs pour l’avenir politique du Cameroun, alors que le pays se prépare pour une élection qui pourrait redéfinir son paysage politique.