Cette action spectaculaire fait suite à leur frustration grandissante concernant les retards de paiement de leurs émoluments depuis deux saisons consécutives.
Selon Simon Ngoon Mbeleck, l’un des leaders de l’association camerounaise des arbitres de football, les arbitres d’élite one accumulent jusqu’à douze journées d’arriérés, sans oublier la finale de la Coupe du Cameroun de l’année précédente pour laquelle ils n’ont jamais été payés. Il est déplorable de constater que non seulement les arbitres de la Coupe du Cameroun n’ont pas été rémunérés pour leur travail, mais également que la majeure partie du championnat régional reste non payée, englobant 5 journées sur 14, sans compter les play-offs Down et Up.
Cette situation délicate soulève une ironie criante puisque pendant que les arbitres vivent dans la précarité financière, les employés de la Fecafoot bénéficient de salaires considérables. Il est à noter que, lors de leur prise de fonction, l’actuelle direction de la Fecafoot avait affirmé que les ressources financières devaient être allouées principalement aux joueurs et non pas à des individus occupant des postes administratifs.
Les arbitres d’élite two ont jusqu’à sept journées d’arriérés, tandis que dans certaines régions comme le Littoral, les paiements n’ont pas été effectués. Cette situation préoccupante met en péril le quotidien des arbitres et de leurs familles. “Nous attendons désespérément un geste concret de la part de la fédération pour mettre fin à cette crise qui impacte lourdement notre engagement et notre dévouement pour le football camerounais“, a déclaré Simon Ngoon Mbeleck. Il a également indiqué que l’association des arbitres doit défendre les intérêts de ses membres en activité et que le non-paiement des émoluments des arbitres est un problème qui perdure malgré les promesses de la FECAFOOT.
La colère des arbitres de la ligue régionale de football ne fait pas exception dans le contexte actuel, puisque les ligues départementales projettent également une manifestation prochaine pour exprimer leurs propres revendications.