Accueil » Cameroun » Le procès sur l’affaire Martinez Zogo renvoyé au 15 avril 2024

Le procès sur l’affaire Martinez Zogo renvoyé au 15 avril 2024

by Theophile
Martinez Zogo

C’est l’essentiel à retenir de la première audience qui a eu lieu le lundi 25 mars 2025 au tribunal militaire de Yaoundé.

Placés en mandat sous dépôt à la prison centrale de Kondengui depuis plus d’un an, Jean Pierre Amougou Belinga et ses coaccusés étaient devant la barre du Tribunal militaire de Yaoundé le 25 mars 2024 dans le cadre de l’ouverture du procès sur l’assassinat de Martinez Zogo. Selon les proches du disparu, il s’agissait d’un moment historique voire, une première victoire.

16 inculpés étaient au tribunal en dehors du journaliste Bruno Bidjang qui est actuellement hospitalisé à l’hôpital militaire de Yaoundé. Aussi, tous les inculpés avaient leurs avocats en dehors du  Maréchal des Logis, Godje Vincent. Les avocats de Jean Pierre Amougou Belinga et Maxime Eko Eko, les principaux suspects dans le cadre de cette affaire  demandent la diffusion du procès en direct à la télévision au plan national et international. En effet, Bien plus, les avocats de EKo EKo Et Jean Pierre Amougou Belinga demandent l’intégralité du dossier d’instruction pour un procès équitable et vidéo-projecteur. Restant dans la logique de « l’innocence » de leur client,  les avocats de Maxime Ko EKo demandent la liberté immédiate de leur client s’appuyant sur l’ordonnance signée du Juge d’Instruction Sikati le 1er décembre 2023. C’est Me Claude Assira, qui représente l’Etat du Cameroun pour son image écornée.

Affaire renvoyée

« Il se trouve qu’avant que le nouveau juge n’arrive, il y avait une nouvelle piste qui était ouverte, l’ancien juge avait convoqué des personnes pour les entendre. Quand le nouveau juge arrive et prend connaissance des dossiers, il se rend compte que ces voix étaient sérieuses et il les suit. Mais on a arrêté la procédure, c’est comme si on avait décidé de mettre un terme à cette affaire », soutient  Charles Tchoungang, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun dans une interview accordée au média allemand DW. Après plusieurs heures de débat juridique, les juges ont décidé de renvoyer l’affaire au lundi 15 avril 2024.

LIRE  Trois millions de Camerounais touchés par le paludisme en 2022

Ci-dessous la liste des inculpés et leurs chefs d’accusations :

– Maxime Léopold Eko Eko, Fonctionnaire de police (directeur général de la Recherche extérieure au moment des faits), Complicité de torture

– Jean Pierre Amougou Belinga, Journaliste, patron du Groupe l’Anecdote, Complicité de torture

– Justin Danwe, Officier supérieur de gendarmerie ( chef des opérations à la direction générale de la Recherche extérieure, Complicité d’assassinat, complicité d’arrestation et de séquestration, complicité de torture et violation de consigne.

– Martin Savom, Maire de la commune de Bibey dans la Haute Sanaga, Complicité d’assassinat et complicité de torture.

– Bruno François Bidjang Oba’a Bikoro, Journaliste, directeur général de Vision 4, Conspiration de torture et d’arrestation et séquestration.

– Ebo’o Clément, Sous-officier supérieur de l’armée de terre, Violation de consigne, coaction d’arrestation et séquestration, coaction de torture

– Vincent Godjie Oumarou, Maréchal de logis en service à la Direction générale de la Recherche extérieure, Violation de consigne, coaction d’arrestation et séquestration, coaction de torture

-Sylvain Bakaiwa, Militaire, Violation de consigne, coaction d’arrestation et séquestration, coaction de torture

– Lenoir Dawa, Militaire, Violation de consigne, coaction d’arrestation et séquestration, coaction de torture

– Etienne Jacques Angwele Ngwelle, Opérateur économique, Complicité de torture

– Yves Saiwang, Fonctionnaire de police en service à la Direction générale de la Recherche extérieure, Complicité de torture

-Guy Serges Heudji, Fonctionnaire de police en service à la Direction générale de la Recherche extérieure, Complicité de torture

-Daouda, né le 5 juillet 1995 à Sorawel, Militaire, Complicité d’arrestation et séquestration, complicité de torture, assassinat et violation de consignes

LIRE  Cameroon-Social crisis: Matgenie employees threaten to strike again

– Johnson Lamfu, Militaire en service à la Direction générale de la Recherche extérieure, Complicité d’arrestation et séquestration, complicité de torture, assassinat et violation de consignes

– Stéphane Tongue Nana, Sous-officier de gendarmerie, Complicité d’arrestation et séquestration, complicité de torture, assassinat et violation de consignes

-Martial Théodore Nzockmenping, Soldat de première classe, Violation de consigne, coaction d’arrestation et séquestration, complicité de torture

-Albert Bidzogo Mbede alias « Arthur Essomba », Responsable VIP escorte et protection garde du corps, Complicité de torture, usurpation de titre et usurpation de fonctions.

« Etablir l’identité de toutes les personnes impliquées »

Enlevé le 17 janvier 2023 par des inconnus dans la banlieue de la capitale Yaoundé devant un poste de gendarmerie, Arsène Salomon Mbani Zogo, dit « Martinez », 50 ans, avait été retrouvé mort cinq jours plus tard. « Son corps a manifestement subi d’importants sévices », avait annoncé le gouvernement.

Le meurtre de Martinez Zogo avait suscité une forte émotion au Cameroun mais aussi à l’étranger. M. Biya avait ordonné « une enquête mixte gendarmerie police » sur l’« assassinat » de Martinez Zogo et « les investigations (…) ont, à ce jour, permis l’arrestation de plusieurs personnes dont l’implication dans ce crime odieux est fortement suspectée. D’autres restent recherchées », avait indiqué dans un communiqué le ministre d’Etat et secrétaire général à la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.

TU POURRAIS AUSSI AIMER

Leave a Comment