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Un film camerounais primé au Festival international des films de femmes de Cotonou

by Theophile
LA TÂCHE de la camerounaise Tchiguia Tatiana

Projetée le 21 février dernier dans le cadre du festival, cette fiction de cinq minutes dénonce les violences basées sur le genre (VBG), notamment le mariage forcé et précoce

Un film camerounais a été primé, samedi dernier, parmi les 18 œuvres cinématographiques en lice pour décrocher l’un des cinq prix « Amazone » au 3ᵉ Festival international des films de femmes (FIFF) de Cotonou, au Bénin. « La tâche », court métrage réalisé par Tatiane Tchuiguia, remporte l’« Amazone du jury ». Projetée le 21 février dernier dans le cadre du festival, cette fiction de cinq minutes dénonce les violences basées sur le genre (VBG), notamment le mariage forcé et précoce. Ce projet audiovisuel produit par  »PAS À PAS Production » est inspiré des difficultés auxquelles sont généralement confrontées les jeunes filles en Afrique subsaharienne. Le film en lui-même interroge sur le rôle de la religion et des traditions face à cette gangrène qui brise des vies.

« “La tâche” est un film qui nous a particulièrement touchée. On pense que la réalisatrice mérite d’aller encore plus loin », a déclaré la réalisatrice franco-sénégalaise Liz Gomis, membre du jury de ce festival, dans des propos rapportés par la presse béninoise. « La tâche » est la deuxième œuvre de fiction de la jeune réalisatrice camerounaise, après son premier court métrage « Pèhkoumnèhzouh » (Change de T-shirt). Ce film avait été sélectionné au Mobile Film Festival en 2021, un festival français de courts métrages qui propose des films tournés avec un téléphone mobile, d’une durée d’une minute. On lui doit également le documentaire « Olama, l’étudiant au cœur des ordures » qui met en scène un étudiant de 26 ans qui décide de faire des ordures son combat, face à l’insalubrité ambiante à Soa, ville estudiantine du département de la Mefou-et-Afamba dans la région du Centre du Cameroun. Elle est aussi l’auteure d’un one-woman-show intitulé « Paul K, une histoire à l’eau de taty » qu’elle a écrit en 2018 et produit en 2020. Elle était la seule candidate camerounaise en lice.  Tatiane Tchuiguia est la deuxième Camerounaise à remporter un prix au FIFF. Lors de la première édition en 2019, la journaliste Flore Tamko Mbensi était repartie avec la même récompense avec son documentaire « Obscurité dans mon miroir ».

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En dehors de ce films venus du Cameroun, le jury a été composé de Lize Gomis, Matamba Kombila, Michel Bohiri, Sophie Metinhoue, Simon Moutairou soumis à d’autres Productions cinématographiques venus de la Côte d’Ivoire (le Film introverti de Samira Kouadio), du Togo (Intime de Afi Blisma), Sénégal (Yadikoon le petit prince de Aissata Kone), Rwanda (Terra Mater-Motherland de Kantaram Gahigiri) entre autres. En tout, 18 films issus de 15 pays dont 5 productions ont été distinguées au soir du 24 février 2024 à 19h00 à Canal Olympia Wologuede.

Organisé tous les deux ans par l’association EcranBenin, le FIFF de Cotonou a pour objectif de promouvoir des films réalisés par des femmes sur les sujets de leur choix, afin de mieux comprendre l’évolution de la situation des réalisatrices et de leur cinéma dans chaque pays représenté. L’édition de cette année, organisée du 20 au 24 février, mettait en lice des films venus de 15 pays africains autour du thème : « Le cinéma féminin pour plus de sororité ». C’est la réalisatrice et productrice nigéro-burkinabè-rwandaise, Amina Abdoulaye Mamani, qui a remporté l’Amazone d’or, la récompense suprême du festival, avec son film « L’envoyée de Dieu ».

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