Sept partis politiques et une dizaine d’ONG entendent s’unir pour obtenir des pouvoir public la révision du Code électoral avant l’élection de 2025.
Une plateforme de sept partis politiques et une dizaine d’ONG ont décidé, la semaine dernière, d’unir leurs forces pour obtenir une révision du code électoral. Le communiqué signé conjointement par les deux parties, à l’issue de la rencontre tenue le 8 août à Yaoundé, indique qu’il s’agit « d’une synergie d’actions républicaines et citoyennes », en vue de mobiliser et sensibiliser les citoyens et les acteurs institutionnels du système électoral, sans plus de précisions.
Concrètement la plateforme envisage plus de 80 modifications de l’actuel Code electoral. Entre autre, l’instauration du bulletin unique de vote pour lutter contre l’achat de conscience, la violation du secret de vote par l’achat des bulletins des adversaires, et pour permettre au trésor public de dépenser relativement moins pour les impressions des bulletins électoraux multiples ; en plus il y a la modification de la composition des membres du conseil électoral, l’amélioration des délais de transmission des procès-verbaux par les différentes commissions électorales, l’allégement des procédures de saisine des juridictions ou même encore la réduction des montants de caution à payer pour faire acte de candidature aux élections…
« Nos objectifs sont clairs. Il s’agit de parvenir à ce que, au parlement, une loi électorale consensuelle puisse être adoptée », a déclaré Tomaino Ndam Njoya, la présidente de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), un des sept partis membres de cette synergie.
La dizaine d’ONG conduites par Un monde avenir de Philippe Nanga font en réalité partie du Groupe de travail de la société civile pour la réforme participative et consensuelle du système électoral. Comme ce groupe, les partis politiques membres de la plateforme baptisée dans la presse G7 sont aussi engagés, depuis quelques années déjà, à obtenir cette révision. En 2021, cette plateforme, qui compte entre autres l’UDC de Tomaino Ndam Njoya, le MRC de Maurice Kamto, le PCRN du député Cabral Libii ou encore le SDF, a même publié ses propositions de modification de la loi électorale et envoyé une copie du document du président Paul Biya.