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Paul Atanga Nji menace d’expulser des ONG Étrangères du Cameroun

by Theophile
Paul Atanga Nji
Paul Atanga Nji
Paul Atanga Nji

Le patron de la Territoriale veut voir clair dans leur fonctionnement, et menace au passage d’expulser celles qui ne sont pas en règle du Cameroun.

Organisations non gouvernementales (ONG) exerçant au Cameroun ont désormais un mois, jusqu’à fin septembre, pour se conformer aux nouvelles directives. À savoir fournir un dossier complet : l’acte d’autorisation d’exercer, la liste complète des personnels, le programme d’activité annuel mais aussi les contrats de travail des personnels locaux.

Le ministre de l’Administration Territoriale l’a confié chez nos confrères de Radio France Internationale ce lundi 30 août 2021, ce après avoir entamé une opération d’actualisation du fichier des associations étrangères exerçant au Cameroun.

« Quand nous constatons que l’ONG travaille en marge de nos lois, nous faisons ce qu’on appelle un rappel à l’ordre. C’est ce qui se passe aujourd’hui. Il y a un fichier des ONG. Quand je constate qu’il y en a, par exemple, une trentaine ou une quarantaine et qu’à la fin de chaque année, nous avons des rapports sur 2, 3, 4, 5 ou 6, nous pensons qu’il y a un problème. Il y en a qui font de bonnes choses, il y en a qui font de très mauvaises choses. Donc c’était un rappel à l’ordre nécessaire », a expliqué Paul Atanga Nji.

Pour le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, les associations et ONG qui, souvent produisent des rapports sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun, doivent d’abord être en règle pour pouvoir travailler dans le pays.

« Notre logique, c’est d’abord la sensibilisation, l’éducation, ensuite on va passer à l’étape répressive en leur disant qu’on va publier un communiqué en disant que telle, telle, telle n’ont pas le droit d’exercer au Cameroun, et elles vont plier bagages et on ne va plus parler de ces ONG-là. Nous leur avons envoyé un communiqué. Vous les connaissez, elles vous font des rapports sur le Cameroun, sur l’état des droits de l’homme, sur ceci ou cela. Le moment est venu de savoir si ces gens ont le droit de travailler ici. Nous devons êtres regardants sur cette question-là », a expliqué Paul Atanga Nji.

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Maximilienne Ngo Mbe, présidente du Réseau africain de défense des droits de l’homme en Afrique centrale (REDDHAC)
Maximilienne Ngo Mbe, présidente du Réseau africain de défense des droits de l’homme en Afrique centrale (REDDHAC)

De leur côté, les ONG camerounaises sont inquiètes. Derrière cette annonce, craint Maximilienne Ngo Mbe, la directrice du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale, les autorités cherchent en réalité à restreindre l’activité des associations camerounaises.

« Notre inquiétude, c’est qu’en réalité on ne vise pas les associations internationales, mais qu’on vise les leaders au niveau national qui représente les voix des sans-voix. Amnesty, Human Rights Watch, la FIDH, n’ont pas de bureaux au Cameroun. Je l’affirme parce que ce sont des associations avec lesquelles nous travaillons et le Redhac et d’autres associations sont fières de travailler avec ces organisations pour la promotion de la protection des droits de l’homme. Mais elles n’ont pas de représentation au Cameroun, donc ce ne sont pas elles qui sont visées. »

La militante indique qu’elle ne compte pas baisser la garde : « Nous allons résister. Si les associations commencent à leur faire peur, c’est que nous faisons bien notre travail et nous allons poursuivre notre travail et nous sommes persuadés que ce que nous faisons, c’est ce qu’il faut faire pour le Cameroun, pour le respect des libertés fondamentales, pour les droits de l’homme et pour la paix. »

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