La justice norvégienne a prolongé jusqu’au 10 février 2025 la détention provisoire de Lucas Ayaba Cho, leader séparatiste camerounais, accusé de crimes contre l’humanité. C’est la troisième fois que sa détention, débutée en septembre 2024, est prolongée.
Ce 14 janvier, la justice norvégienne a décidé de prolonger de quatre semaines la détention provisoire de Lucas Ayaba Cho, le leader séparatiste soupçonné de crime contre l’humanité dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En effet, Placé en détention provisoire depuis le 25 septembre 2024, Lucas Ayaba Cho verra sa détention prolongée jusqu’au 10 février prochain. Ainsi, la justice norvégienne a une nouvelle fois décidé de prolonger la détention provisoire du leader séparatiste camerounais. Cette nouvelle décision qui intervient après deux précédentes prolongations, témoigne de la gravité des charges retenues contre lui. Mais contrairement aux précédentes prolongations, celle-ci n’est pas accessible sur le site du Tribunal de district d’Olso, en charge de cette affaire.
Le leader séparatiste est une figure controversée du conflit dans les régions anglophones du Cameroun, où son mouvement, l’Ambazonia Governing Council, milite pour l’indépendance de ces territoires. Ses détracteurs l’accusent d’être l’un des principaux instigateurs des violences qui ont marqué cette crise. Depuis son arrestation à Oslo, les réactions se sont multipliées au Cameroun. De son côté, le gouvernement n’a pas clairement assuré s’il comptait demander son extradition à Yaoundé.
Le tribunal a également reconduit les restrictions concernant les visites et la correspondance pendant la détention. Lucas Ayaba Cho pourrait recouvrer la liberté si le ministère public ou le tribunal le décide, mais selon la procureure, sa libération pourrait nuire à l’enquête, en raison de risques de destruction de preuves ou d’influence sur les témoins.
S’il est reconnu coupable, Lucas Ayaba Cho risque jusqu’à 21 ans de prison, la peine maximale en Norvège. Plusieurs ONG internationales le présentent comme le probable patron des Ambazonia Defence Forces (ADF), un groupe séparatiste armé responsable de nombreuses exactions sur les civils dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les conclusions de l’enquête initiée par la justice norvégienne restent attendues.