Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) a exprimé hier sa déception de ne pas voir les syndicats des enseignants répondre à l’invitation au dialogue qu’il a lancé pour hier 25 septembre à Yaoundé.
« Cette rencontre ne peut avoir lieu parce que la majorité des signataires du mot d’ordre de grève ne sont pas présents ». Une situation dérange pour le Mintss. « Notons qu’en ne venant pas aux rencontres proposées, l’une la semaine dernière déjà dans les services du Premier ministre, la deuxième ici ; les syndicats des enseignants ont montré par là leur volonté de rompre le dialogue social », a déclaré Ggrégoire Owona au cours d’un point de presse.
Le ministre Grégoire Owona a convoqué cette réunion avec les syndicats des enseignants afin de trouver une issue à la grève qui frappe des établissements scolaires à travers le pays depuis la rentrée du 4 septembre. Les enseignants réclament en effet le paiement de plusieurs droits dont le montant cumulé s’élève à plus de 180 milliards FCFA. Ces enseignants réunis au sein du mouvement de revendication On a trop supporté (OTS) sont soutenus par le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA).
Mais pour certains enseignants grévistes, plusieurs raisons justifient ce refus de prendre place à la table des négociations. « C’est le mouvement d’humeur OTS – OTA (On a trop attendu, pour les enseignants du primaire, NDLR)- et le SECA qui avaient lancé un mot d’ordre de grève qui bat son plein dans les lycées et collèges d’enseignement depuis le 04 Septembre 2023. Veut-il appeler ses propres fabrications qui viendront dire aux médias que les problèmes des enseignants sont résolus à 95%. Et pourquoi manifester encore », confie Zock à Ekamou, professeur de lycée. Il s’exprime chez notre confrère de SBBC.
D’après cet enseignant, « le ministre n’a rien à apporter dans la solution efficace de ce problème. La multiplication des réunions est une monstration des faillites et faiblesses du gouvernement à appliquer les instructions du chef de l’État du 09 Mars 2022 ».
Il rappelle que c’est le ministre Grégoire Owona, qui en mars 2022, se fendait d’une sortie sur Facebook pour déclarer que « comme les enseignants ont supporté des années durant, ne peuvent-ils pas accepter de supporter encore quelques semaines seulement pour le paiement de leurs droits et reprendre sans délai le chemin de l’école ? ». Or, plus d’un an après, lesdits enseignants réclament toujours le paiement de leurs droits. « Ceci montre sa mauvaise foi à trouver les solutions définitives », ajoute notre interlocuteur.
