Dans le contexte des récentes attaques meurtrières perpétrées par les séparatistes, le Préfet du département du Fako a pris des mesures restrictives concernant l’utilisation des motos dans les villes de Buea, Limbe, Tiko et Muyuka. Cette décision a été prise en réponse à une série d’attaques mortelles survenues dans la région.
La décision est contenue dans un arrêté signé le 9 septembre par le préfet du Fako, Chouaïbou. « On a tenu compte des mouvements et de la sûreté économique de tout le monde. 20h, on sait que les dernières personnes qui étaient actives en journée sont déjà rentrées chez elles », a déclaré l’autorité administrative à la radio nationale.
Selon le préfet, la mesure vise non seulement à assainir le secteur, mais également à garantir la sécurité des populations. Cette décision intervient dans un contexte de regain de violence dans la région depuis la rentrée scolaire le 4 septembre dernier. Selon la CRTV, un engin explosif a été lancé par un individu à moto vendredi dernier à Limbe, chef-lieu du département du Fako. L’explosion aurait fait au moins un mort, selon certaines sources.
Le lendemain, ces combattants ont imposé un confinement de deux semaines à Muea, Buea et ses environs. Pendant cette opération, trois personnes ont été tuées et plusieurs véhicules incendiés. Les victimes étaient toutes des civils vaquant à leurs occupations quotidiennes. Le 9 septembre 2023, une bombe locale a explosé à Limbe, entraînant la mort tragique d’un conducteur de moto-taxi et blessant plusieurs autres personnes.
Cette restriction de circulation des mototaxis n’est pas nouvelle dans le Sud-Ouest. En 2018, le gouverneur, Bernard Okalia Bilai, avait instauré un couvre-feu de 21h à 7h se traduisant notamment par l’interdiction de circulation des motos-taxis, ces engins à deux roues étant considérés par les pouvoirs publics comme le principal moyen de transport des séparatistes.
Cette restriction de circulation des mototaxis n’est pas nouvelle dans le Sud-Ouest. En 2018, le gouverneur, Bernard Okalia Bilai, avait instauré un couvre-feu de 21h à 7h se traduisant notamment par l’interdiction de circulation des motos-taxis, ces engins à deux roues étant considérés par les pouvoirs publics comme le principal moyen de transport des séparatistes.
Depuis 2017, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest sont plongés dans un conflit armé opposant l’armée à des groupes séparatistes qui s’illustrent notamment par des attentats, des assassinats et des kidnappings. D’après l’organisation International Crisis Group (ICG), plus de 6000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit, et plus de 700000 autres se sont réfugiées dans les régions francophones et le Nigeria voisin.