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Yaoundé : des grévistes de la santé interpellés par la police

by Theophile
La grève des personnels de santé dans les formations sanitaires publiques

Ils sont actuellement détenus au commissariat central no 1 de la capitale.

Les syndicats des personnels de santé parlent d’une vingtaine de grévistes interpellés ce matin sur l’esplanade du ministère de la Santé publique par les policiers du Commissariat central numéro 1 de Yaoundé. « Ils ont été interpellés sur autorisation du préfet du Mfoundi qui explique qu’il ne nous a pas donné l’autorisation de manifester sur la voie publique », explique Sylvain Nga Onana, le président du syndicat CAP/Santé.

Le leader syndical indique qu’il se trouve actuellement au commissariat avec d’autres grévistes pour exiger leur libération, estimant que le droit de grève est légal au Cameroun. Depuis le 21 mai dernier, les personnels de santé temporaires observent un arrêt de travail devant leurs hôpitaux entre 7 h 30 et 12 h 30, soit 5 heures de débrayage tous les jours, à l’intérieur des délégations régionales de la santé et sur l’esplanade du Minsanté.

Au moment où nous publions cet article, les grévistes arrêtés ce matin sont toujours détenus au commissariat central numéro 1. Les personnels de santé en grève demandent la libération de leurs camarades en chantant devant ce commissariat où ils se sont rassemblés.

Il faut maintenant attendre de voir si ces interpellations et le déguerpissement de force de l’esplanade du ministère de la Santé publique vont porter un coup à cette grève engagée le 22 mai dernier. En plus, les personnels de santé à Okola, dans le département de la Lekié, qui avaient observé le mot d’ordre de grève le 29 mai dernier, ont reçu des demandes d’explication de leur hiérarchie. Okola était pourtant présenté par les syndicalistes comme le premier exemple de la grève qui métastase sur tout le territoire national.

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Les grévistes ont 17 revendications parmi lesquelles l’affiliation à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ou encore le paiement des quotes-parts. Mais la principale reste leur contractualisation à la Fonction publique. Cependant, les négociations sont au point mort entre grévistes et gouvernement.

Au terme d’une énième concertation entre syndicalistes et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale le 3 juin dernier, Grégoire Owona a promis des réponses progressives en 3 mois. Il a invité les grévistes à une nouvelle concertation ce 5 juin et les a appelés à la reprise du service.

le gouvernement demande plus de temps pour répondre aux revendications des grévistes, à commencer par la contractualisation de près de 27 000 (aides-soignants, infirmiers, brancardiers, techniciens de laboratoire…), personnes qui travaillent parfois depuis une dizaine d’années sans un véritable statut. Mais toutefois, le gouvernement souhaite que les grévistes reprennent le travail. Grégoire Owona, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, qui recevait les syndicalistes la semaine dernière, a réitéré cette demande. Une fois encore, ses interlocuteurs ont imposé une fin de non-recevoir.

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