La séparation entre Jean Paul Choun Nyat et Equinoxe en janvier 2023 continue à susciter des interrogations. Plusieurs mois après, le journaliste a décidé de poursuivre son ancien employeur en justice, mettant ainsi en lumière les mauvais traitements infligés aux professionnels des médias au Cameroun par certaines entreprises.
La séparation entre Jean Paul Choun Nyat et Equinoxe en janvier 2023, recèle encore des non-dits. De nombreux mois plus tard, le journaliste entend traîner son ancien employeur au tribunal. L’ancien président du Syndicat national des journalistes (SNJC) Denis Nkwebo a d’ailleurs choisi de l’encourager fortement dans cette initiative qui révèle au goût du jour, le mauvais traitement réservé aux hommes de médias du Cameroun par certaines entreprises.
« Encouragements et soutien total à Jean Paul Choun Nyat qui traîne Équinoxe TV au tribunal. Pendant ce temps, des confrères journalistes cumulant 150 mois de salaires impayés souffrent en silence »; a écrit Denis Nkwebo sur Twitter ce 09 septembre.
Dans un message adressé à ses collègues le 2 février dernier, Choun Nyat les a avertis de faire preuve de retenue concernant les accusations infondées formulées par la direction d’Equinoxe à son encontre. Il a écrit : « Évitez de vous comporter comme des insensé(e)s qui ignorent parler d’eux-(elles) mêmes quand ils ou elles parlent des autres. Vous êtes très mal placé(e)s pour parler de ceux et celles qui ne sont plus là. Faites vos courbettes et salamalecs en évitant de parler des autres, vous n’aviez pas été recruté(e)s pour cette tâche déshumanisante et déshonorante pour des adultes que vous êtes ».
Et d’ajouter : « vous n’étiez pas arrivé(e)s le même jour qu’eux et vous n’étiez pas des témoins privilégiés de leurs turpitudes. Donc taisez-vous en attendant votre tour de dis- grâce programmée, vous n’y échapperez pas. »
Au regard de la décision de porter plainte à Equinoxe, Jean Paul Choun Nyat laisse entrevoir que les problèmes de salaires constituent donc la réelle cause de son départ de ce média.
Il est essentiel de soutenir les journalistes dans leur quête de justice et de veiller à ce que les droits des travailleurs des médias soient respectés. Cette affaire doit servir de rappel à toutes les entreprises de l’importance de traiter équitablement leurs employés et de respecter les normes professionnelles en vigueur.
Il est à espérer que cette action en justice contribuera à sensibiliser davantage sur les problèmes auxquels sont confrontés les journalistes au Cameroun et encouragera une réforme nécessaire pour améliorer les conditions de travail de ces professionnels essentiels pour la société.