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Le Ministre Atanga Nji accuse Orange et MTN de laxisme dans l’identification des cartes SIM en circulation dans les milieux criminels

by Theophile
Paul Atanga Nji

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a lancé un ultimatum de 60 jours aux géants des télécommunications mobiles, Orange et MTN, pour avoir permis aux activités criminelles de prospérer grâce à des cartes SIM non enregistrées.

Le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a réuni le 8 Avril 2024 à Yaoundé les directeurs généraux d’Orange Cameroun, MTN Cameroon et celui de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) pour leur faire part des inquiétudes du gouvernement au sujet de la gravité des actes d’insécurités perpétrés par les propriétaires de carte SIM non identifiés. À en croire le ministre Paul Atanga Nji, environ 450 cartes SIM non identifiées sont en circulation, principalement dans les régions septentrionales de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord où font rage les conflits armés.

Selon les statistiques, 73 millions de FCFA ont été perçus par les ravisseurs en guise de rançon dans l’Extrême-Nord. Cet argent a été collecté en un peu plus d’un an. Ce n’est pas seulement dans les régions septentrionales mais aussi dans les régions anglophones, où des combattants séparatistes présumés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont reçu des rançons d’un montant total de 320 millions de FCFA. « La sécurité de l’État est en jeu. Si vos clients ne peuvent pas être identifiés, alors ils n’ont aucune affaire avec vous », a déclaré Paul Atanga Nji. « Vous devrez faire vos choses correctement ; sinon, vous vous exposez à de graves sanctions. Nous ne pouvons pas mettre en danger la sécurité de l’État », a-t-il ajouté.

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es cartes SIM ont été utilisées par les terroristes pour obtenir plus de 300 millions de FCFA sous forme de rançons, de chantage et de menaces pures et simples. Il en veut pour preuve que chaque fois qu’un gang de terroristes est démantelé, environ 15 cartes SIM non identifiées ou plus sont sur ses membres. Une situation préoccupante pour le gouvernement, qui a amené le ministre Atanga Nji a rappelé aux opérateurs des télécommunications la réglementation régissant l’obtention d’une carte SIM. Celle-ci astreint les demandeurs d’obtention d’une carte SIM à se faire identifier individuellement. Pour le ministre de l’Administration territoriale, les opérateurs de téléphonies se rendent ainsi coupables de laxisme dans l’identification des abonnés.

Atanga Nji lance un ultimatum à MTN et Orange

Le ministre de l’Administration territoriale somme ainsi ses opérateurs de se conformer à la réglementation sous 60 jours. Ceux-ci doivent fournir une liste complète de ceux qui vendent leurs produits dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et de ceux qui exploitent les kiosques Mobile Money et Orange Money. Le ministre a accusé les opérateurs de télécommunications de négliger leur responsabilité face au problème des abonnés non enregistrés utilisant les cartes SIM fournies par leurs entreprises pour commettre des délits et exiger des rançons. Il a noté que malgré la prévalence des faux enregistrements, les sociétés de télécommunications n’ont pas pris de mesures adéquates pour atténuer les risques posés par les abonnés non vérifiés.

Bien que le ministre se soit concentré sur les préoccupations liées à la sécurité nationale, il n’a pas fourni d’informations détaillées sur la manière dont les paiements de rançons ont été facilités, que ce soit par le biais de l’argent mobile, du temps d’antenne ou des directives SMS.

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