À l’initiative des maires et en partenariat avec les services déconcentrés compétents, des « campagnes intenses » de sensibilisation et d’information des populations devront être organisées sur les dangers liés à l’utilisation dans les marchés des produits chimiques impropres à la consommation sur les aliments au Cameroun.
C’est le sens d’une instruction du 17 août du ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), Georges Elanga Obam, adressée aux préfets.Le Minddevel demande aux préfets d’inviter les magistrats municipaux de leurs unités de commandement à prendre « toutes les mesures utiles » en vue de l’organisation desdites campagnes. Celles-ci, selon le membre du gouvernement, visent à mieux faire connaître aux citoyens les « risques sanitaires élevés » résultant de l’usage des pesticides et du formol (qui sert à la conservation des cadavres) sur les produits alimentaires commercialisés dans les marchés. Le but étant d’assurer la protection de consommateurs.
Des produits phytosanitaires homologués dans le pays sont utilisés à mauvais escient par des producteurs et commerçants véreux pour accélérer la maturité de certains aliments ou leur période de conservation, notamment la banane-plantain et les fruits. Une pratique pourtant interdite au Cameroun. Si le phénomène n’est pas nouveau, il constitue toutefois une menace car, les produits chimiques ont des effets sur la santé humaine (cancers, troubles du rythme cardiaque, affections respiratoires, etc.) selon les spécialistes de santé.
SBBC