Le dernier bilan de l’effondrement d’un immeuble R+4 au lieu dit Mobil Guinness fait état de 31 morts et 21 rescapés grièvement blessées.
Les blessés sont pris en charge dans plusieurs hôpitaux de la ville. Le drame est survenu à Ndogbong au lieu-dit « Mobil Guinness » dans la nuit du 22 au 23 juillet. Les autorités locales dont le gouverneur de la région du Littoral sont mobilisées depuis hier. Les sapeurs-pompiers poursuivent les fouilles pour retrouver d’éventuelles victimes.
D’après le dernier bilan provisoire dressé par les autorités, 31 morts et 21 blessés sont déjà enregistrés.Des agents de l’État de la Région du Littoral, conduits par le Gouverneur, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, se sont rendus sur place pour faire le point sur les dégâts.
La délégation du Gouverneur a également effectué des tournées dans les différentes structures sanitaires où sont hospitalisées les victimes, notamment les hôpitaux de district de Laquintini et de Deido.
Le gouverneur Ivaha Diboua a assuré à la population que le gouvernement avait mis en place des mesures pour que le calme revienne et que personne ne soit laissé sous les décombres, tandis que les blessés sont pris en charge.
La scène a envoyé des sensations effrayantes alors que les familles des victimes comptent leurs pertes. L’un d’eux, Tchombe Alain, était assis dans un coin. Il venait de recevoir la confirmation de la morgue que son cousin de 35 ans, Tchombe Sylvain, était décédé dans l’incident.
« J’ai été appelé par un ami vers 4 heures du matin que mon cousin, qui habitait au quatrième étage de cet immeuble, était décédé. Je viens de sortir de la morgue pour confirmation. En ce moment, le cadavre est au niveau des autorités gouvernementales. On nous a dit d’attendre. Nous les attendons avant de pouvoir organiser son enterrement« , a-t-il déclaré en larmes.
Les effondrements d’immeubles sont fréquents dans le pays, où de nombreux bâtiments sont construits sans autorisation ou au mépris des normes d’urbanisme. En juin 2016, au moins cinq personnes étaient mortes dans l’effondrement d’un immeuble résidentiel en construction à Logbati, un quartier populaire de Douala.
Les autorités locales avaient pointé du doigt le non-respect des normes techniques de construction du bâtiment. Selon le maire de la ville, Roger Mbassa Ndine moins de 10% des constructions sont munies d’un permis de construire, 90% étant dans l’illégalité totale. « Sur une échelle d’un million de constructions, seulement 80000 à 100000 sont en règle », disait-il en 2020.
