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Cameroun-Sénat : Marcel Niat Njifenji regrette une session blanche sans vote de loi

by Theophile
Marcel Niat Njifenji, Président du Sénat

Le président du Sénat a reconnu une « session un peu particulière » marquée essentiellement par l’élection du président du bureau de cette Chambre du Parlement et des membres des bureaux des commissions.

Lors de la plénière de clôture de la session de mars au Sénat, le président Marcel Niat Njifenji a justifié le fait qu’aucune loi n’ait été votée au cours de cette session. Dans un discours bref, il a qualifié cette session de “particulière” en raison du retard pris dans l’élection du président du bureau du Sénat et des membres des commissions.

Le président du Sénat a expliqué que le temps a manqué pour accomplir les missions constitutionnelles de vote de loi et de contrôle de l’action du gouvernement, en raison de l’élection tardive du président du bureau, qui a eu lieu une vingtaine de jours après le début de la session. Ce retard serait dû à l’indisponibilité de Marcel Niat Njifenji, en convalescence en Europe, ainsi qu’au désir du parti majoritaire, le RDPC, de maintenir le président sortant comme candidat.

L’élection du président du bureau du Sénat est en effet intervenue une vingtaine de jours après l’ouverture d’une session qui compte 30 jours maximum. Ce retard, d’après plusieurs sources au Parlement, était dû à l’indisponibilité de Marcel Niat Njifenji en évacuation sanitaire en Europe. Mais parce que le parti majoritaire au Sénat, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), tenait à garder comme candidat le président sortant, le Sénat a dû attendre que ce dernier se rétablisse pour se présenter physiquement à l’élection. Ladite élection aura ainsi lieu le 19 mars, pour une session qui s’est ouverte le 5 mars. Après quoi, les sénateurs n’ont rien eu d’autre à faire que d’assister en congrès, avec l’Assemblée nationale, à la prestation de serment des membres du Conseil constitutionnel le 2 avril dernier.

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« Cela nous laisse entrevoir un agenda fort chargé pour la session de juin au cours de laquelle se tiendra également le Débat d’orientation budgétaire dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances pour l’exercice 2025 », tente de rattraper le président du Sénat.

Il convient de noter que c’est la première fois dans l’histoire du Sénat qu’une session se déroule sans activités parlementaires de vote de loi ou de contrôle de l’action gouvernementale. Si en mars 2023, la session s’était également terminée sans activités, le contexte était différent, les sénateurs étant alors en campagne pour leur réélection et le quorum pour les plénières étant difficile à atteindre. Cette session blanche suscite des interrogations quant à la capacité du Sénat à remplir ses fonctions constitutionnelles et relance le débat sur la nécessité d’une réforme institutionnelle pour améliorer le fonctionnement de cette Chambre du Parlement.

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