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Tunisie : Des migrants camerounais arrêtés après la mort d’un Tunisien poignardé

by Theophile
Des jeunes Tunisiens ont brûlé des pneus après les funérailles d'un jeune poignardé à mort pendant des heurts avec des migrants subsahariens, à Sfax, le 4 juillet 2023

La ville de Sfax, à l’est de la Tunisie, est toujours sous tension après la mort d’un Tunisien, lundi 3 juillet, qui aurait été poignardé par trois migrants subsahariens, selon les témoins sur place et le tribunal de Sfax. Trois suspects ont été arrêtés et placés en garde à vue.

En Tunisie, « trois migrants soupçonnés d’implication dans ce meurtre et qui seraient de nationalité camerounaise, selon les informations préliminaires, ont été arrêtés » par la police à Sfax, une ville située au  sud de Tunis, a indiqué le porte-parole du Parquet de Sfax, Faouzi Masmoudi, selon un article publié mardi 4 juillet par Le journal en ligne israélien i24 News.

Le Temps, un journal suisse en ligne a aussi indiqué le 6 juillet que « lundi soir (le 3 juillet 2023, Ndlr), un Tunisien a été poignardé par trois Camerounais » à Sfax, deuxième ville de Tunisie et haut lieu de départ vers l’Europe et cet incident malheureux a  provoqué la colère des habitants de cette ville tunisienne.

Selon le journal tunisien Kapitalis, les circonstances exactes du crime ne sont pas connues. « Ce que l’on sait, d’après des témoins, c’est qu’il a eu une dispute entre le jeune homme et d’autres jeunes, qui l’ont suivi et poignardé en l’attaquant par derrière, avant de prendre la fuite », a rapporté ce journal.

Ces trois Camerounais et trente autres migrants ont été arrêtés et placés en garde à vue, nous renseigne le journal tunisien Kapitalis.  Les 34 migrants sont « poursuivis pour entrée illégale sur le territoire tunisien et pour séjour irrégulier », a indiqué Kapitalis dans un article publié le 4 juillet.

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Suite à cette tragédie, de violents heurts durent depuis plusieurs jours à Sfax entre des habitants de la ville et des migrants subsahariens. Lors de la conférence quotidienne à Bruxelles jeudi 6 juillet, la Commission de l’Union européenne a indiqué qu’elle suit les tensions en cours à Sfax entre la population tunisienne et les migrants subsahariens. « Nous sommes en train de suivre les altercations qui ont éclaté à Sfax contre les migrants subsahariens et qui se poursuivent toujours. Notre message aux autorités tunisiennes est d’apaiser les tensions potentielles au sein d’une population déjà dans une situation socio-économique difficile », a affirmé la porte-parole de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Nabila Massrali Mme Massrali.

Selon des médias tunisiens, des centaines de migrants africains se trouvent jeudi en situation de détresse dans une zone désertique dans le sud de la Tunisie, après avoir été chassés de la ville de Sfax.

Le 6 juillet, Human Rights Watch (HRW) a exhorté la Tunisie à cesser d’expulser les migrants d’Afrique subsaharienne et à fournir des services humanitaires aux migrants qui languissent actuellement à la frontière avec la Libye.

Le groupe international de défense des droits de l’homme a fait cette déclaration jeudi, après que des centaines de migrants ont été rassemblés dans la ville côtière de Sfax et conduits à Ben Guerdane, une zone frontalière militarisée entre la Tunisie et la Libye, en début de semaine.

« Non seulement il est inadmissible de maltraiter des personnes et de les abandonner dans le désert, mais les expulsions collectives violent le droit international », a déclaré Lauren Seibert, chercheuse sur les droits des réfugiés et des migrants à HRW.

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