Ces commerçants sont accusés de prolonger artificiellement la durée de vie de certains produits en les rendant impropres et dangereux pour la consommation.
Le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, est montré au créneau le 24 août 2023« face aux comportements déviants de certains opérateurs économiques, qui n’hésitent pas à recourir à des procédés condamnables, à la lisière de la criminalité ». Lesdits opérateurs sont ceux qui sont accusés « soit d’accélérer le processus de certains produits, soit de prolonger artificiellement leur durée de vie, les rendant impropres et dangereux pour la consommation », expose le ministre. Le ministre Mbarga Atangana met « solennellement en garde les intéressés » et leur promet des « amendes exorbitantes (et) des peines d’emprisonnement de trois ans ».
Tout en demandant aux auteurs de ces actes à « cesser immédiatement, sans autre préavis, ces activités répréhensibles », le Mincommerce menace que des sanctions entrent en vigueur dès le 24 août.
Cette sortie du ministère du Commerce intervient après de nombreuses alertes contre le mûrissement des aliments à l’aide de formol. Une pratique mercantiliste qui se répandrait de plus en plus chez certains opérateurs des filières agricoles et halieutiques. En juillet dernier par exemple, le préfet du département de la Menoua (région de l’Ouest), déclarait dans un communiqué que « les consommateurs des produits alimentaires (bananes, plantain, fruits, légumes, viandes et poissons) décrient l’utilisation du formol par certains commerçants, dans l’optique de faire mûrir ou de conserver lesdits produits ».