Le pouvoir ougandais demande la fermeture du bureau du Haut-Commissariat des droits de l’Homme (HCDH) des Nations unies, dont le dernier mandat, renouvelé il y a quatre ans, s’achève ce jeudi 9 février. Or, dans une lettre reçue par l’organisation onusienne lundi 6 février, Kampala annonce ne pas renouveler sa mission, estimant avoir des institutions et ONG suffisamment fortes et expérimentées pour pouvoir s’en passer.
17 ans après son ouverture, le bureau onusien des droits de l’Homme à Kampala pourrait fermer. Dans une déclaration, le ministère ougandais des Affaires étrangères a indiqué que les opérations du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) devraient prendre fin car ses services n’étaient plus nécessaires dans le pays, rapporte la BBC. Dans une lettre au HCDH, datée du 3 février, il a déclaré que le gouvernement s’était engagé à « la promotion et la protection des droits de l’homme ».
Sa décision reflète « la paix qui règne dans tout le pays, associée à de solides institutions nationales des droits de l’homme et à une société civile dynamique capable de surveiller la promotion et la protection des droits de l’homme dans tout le pays », indique la lettre.
Le bureau de l’ONU a été établi en Ouganda en 2006 avec un mandat initial de surveillance des droits de l’homme dans les zones touchées par le conflit dans le nord et le nord-est. Ce mandat a été élargi pour couvrir l’ensemble du pays en 2009. En 2020, le HCDH a ouvert un centre de formation régional.