Malgré la relance des activités, le conditionnement des gammes de 5 et 10 litres de cette boisson par l’entreprise demeure interdit.
Six mois après sa suspension, la société de production d’eau minérale a été réhabilitée par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, et va poursuivre l’embouteillage de ses produits, mais avec des restrictions. Dans un arrêté signé le 13 juillet, le membre du gouvernement écrit : « Est levé, pour compter de la date de signature du présent arrêté, la suspension des activités d’exploitation et de conditionnement de l’eau Sano par la société Sano SA ».
Toutefois, précise le ministre, « le conditionnement des gammes de 5 et 10 litres demeure interdit jusqu’à acquisition d’une chaîne complète automatique desdites gammes ». Aussi, la levée de suspension est accordée sous réserve de la modification de la dénomination « eau minérale naturelle » en « Eau minérale Sano » à porter dorénavant sur les nouvelles étiquettes après « écoulement des produits actuellement en stock », souligne le membre du gouvernement.
Le 4 mars dernier, Sano avait été suspendue pour « non-respect des normes d’exploitation et de conditionnement des bouteilles et des bonbonnes d’eau destinées à la consommation du public ».
Ce sont des responsables de SANO heureux qui se sont adressés aux journalistes réunis à leur siège à Douala ce 17 Juillet 2021. Suspendue par le ministre des Mines et du Développement Technologique (MINMIDT) le 4 Mars 2021, l’entreprise a été autorisée à reprendre ses activités le 13 Juillet dernier. Bien que réjouis de l’issue de la situation de la société, les dirigeants de SANO déplorent des désagréments tels que la mise au chômage de près de 400 (quatre cents) employés, le surstockage des produits, la perte des étiquettes d’entreprise datées qui vont être jetées, la présence désormais inutile des produits non écoulés qui se rapprochent de leur date de péremption.
Sur le plan financier, l’on déplore un manque à gagner important. « Nous avons perdu des dizaines de milliards », déplore la responsable en charge de la communication Marie Bernadette Mayo. « Vous savez combien coûte la formation des ressources humaines. Présentement, la logistique et d’autres choses sont à revoir », ajoute-t-elle. Pour autant, poursuit dame Mayo, SANO ne se décourage pas et reviendra avec un nouveau souffle.