Le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont signé, le mercredi 6 septembre, un accord de coopération portant sur le projet « Gestion durable de la faune sauvage pour l’amélioration des conditions de vie des populations locales ».
Ce projet, financé par l’Union européenne (UE), « vise à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations qui dépendent de l’exploitation de la faune sauvage, la conservation de la biodiversité et des écosystèmes naturels, et à réduire les risques zoonotiques à utilisation de la faune sauvage », indique le Minfof sur son site Internet.
À travers cette entente, les différentes parties s’engagent à concilier sécurité alimentaire et nutritionnelles des populations rurales et conservation de la faune sauvage au Cameroun, en expérimentant l’organisation d’une filière de viande de brousse légale et durable. Le projet sera implémenté sur le site pilote situé sur l’axe Djoum-Mintom, au sud-est de la réserve de faune du Dja, a déclaré Dr Athman Mravili, représentant de la FAO au Cameroun. Sur ce site, les populations rurales dépendent encore fortement de la chasse pour leur sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Mais aussi pour leurs revenus, du fait de l’enclavement et des opportunités économiques limitées. Vingt villages bantous et campements Baka seront à cet effet formés sur la manière de pérenniser les stocks de gibier et de sécuriser l’accès à la faune et son utilisation par les populations rurales les plus vulnérables, sans porter préjudice à la conservation de la biodiversité, apprend-on. Ce projet s’inscrit dans le cadre des initiatives visant à promouvoir la lutte contre la faim au Cameroun. Le montant alloué à ce projet ni sa durée n’ont toutefois pas été communiqués.
SBBC
