Après Douala, un immeuble s’effondre à Ngaoundéré tuant 4 personnes.Le drame s’est produit le 25 juillet aux aurores quand un immeuble de quatre niveaux en construction s’est affaissé à Ngaoundéré au quartier Baladji I.
Les corps sans vie d’une femme, de ses deux enfants et de sa sœur cadette ont jusqu’à présent été retirés des décombres. Les équipes de secours ont continué d’attendre et de chercher sans relâche pour secourir davantage de personnes sur les lieux.
Le gouverneur de la région de l’Adamaoua, Kildadi Taguieke Boukar, qui s’est rendu sur les lieux, a clairement identifié la cause de cet effondrement : « les travaux entrepris pour élever cet édifice n’ont pas été appropriés, parce que la bâtisse est sur un flanc et il était probable que ce bâtiment s’écroulât ainsi ». Au cours de sa visite, le gouverneur a expliqué que des efforts de recherche étaient en cours pour s’assurer qu’aucune autre vie ne soit perdue.« Nous espérons qu’à la fin de cette intervention, les personnes censées être à l’intérieur seront vivantes« , a déclaré le gouverneur Kildadi. Il a également annoncé une série de mesures pour réduire ces constructions anarchiques sur son territoire de commandement.Les quatre cadavres ont été déposés à l’hôpital régional de Ngoundere après avoir été identifiés par leurs proches.
Cet autre drame survient quelques jours après celui qui a arraché la vie à une quarantaine de personnes à Douala, le dimanche 23 juillet 2023, tuant plus de 37 personnes. Ici aussi, la thèse d’une construction à risque est évoquée. D’ailleurs, d’après des témoignages récoltés auprès des riverains, le bâtiment qui s’est affaissé à Douala la semaine dernière était appelé « l’immeuble de la mort » …
Le gouvernement s’est empressé de prendre des mesures pour exorciser ces effondrements d’immeubles à répétition dans les villes camerounaises. Il est pour cela demandé aux municipalités de procéder à un vaste recensement des bâtiments susceptibles de s’écrouler. De même, chaque mairie est tenue de mettre en place un dispositif de dénonciation des constructions à risque. Enfin, les maires doivent désormais intensifier les campagnes de contrôle.