La représentativité des ressortissants du Sud à la Faculté de médecine de l’Université de Sangmélima s’était invitée lors des travaux à l’Assemblée nationale lors de la session de novembre.
Au cours de la session de novembre à l’Assemblée nationale, un député de la Commission des finances a souhaité que le ministre de l’Enseignement supérieur explique « le faible taux de représentativité des étudiants admis natifs de la région du Sud lors des concours directs à la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques de Sangmélima ». À cela, le ministre Jacques Fame Ndongo fait savoir que « 34 étudiants originaires de la région du Sud sur 60 prévus y ont été admis ».
Par ailleurs le ministre de l’Enseignement supérieur a précisé qu’une « université implantée dans une région est d’abord une université nationale ». Cependant, il préconise une approche visant à faire prévaloir la préférence géographique. « Néanmoins lors des sélections, l’on peut faire prévaloir dans le strict respect de la réglementation, la préférence géographique ou la méritocratie régionale », explique-t-il.
En termes clairs, il peut arriver qu’à l’avenir que la sélection des ressortissants de la région du Sud soit érigée en priorité par rapport à ceux d’autres régions.
L’accès aux établissements publics implantés dans les régions a souvent été l’objet de pression de la part de l’élite locale. En 2008 déjà l’élite des régions septentrionales avait décrié la faible représentativité des jeunes ressortissants desdites régions au premier concours d’entrée à l’École normale supérieure de Maroua nouvellement créée. Ce qui avait obligé le président de la République à instruire l’augmentation des places accordées à ces ressortissants.