Le consultant média a fait cette déclaration au cours de l’émission Club d’élites sur Vision 4 le dimanche 10 septembre 2023.
Alors que l’actualité reste dominée par le putsch qui a renversé Ali Bongo Ondimba, la question du coup d’État scientifique a été développée par des panélistes sur le plateau de Club d’Élites. En réaction aux arguments de ceux qui verraient le Cameroun le prochain sur la liste des pays touchés par les coups d’État, Dieudonné Essomba tente d’expliquer les facteurs qui pourraient l’expliquer.
Il a évoqué le fait que de nombreux Camerounais avaient le sentiment de ne pas se retrouver dans le président qu’ils avaient élu. Essomba a comparé la situation à celle du Gabon, où les Gabonais ne s’identifiaient plus à Ali Bongo, victime d’un accident vasculaire cérébral, et où les militaires avaient cherché à rétablir l’ordre. « Les Camerounais ont de plus en plus l’impression de ne pas se retrouver dans le président qu’ils ont élu. On a comme l’impression qu’il y’a des gens dans son entourage, qui prennent des décisions en son nom. Et c’est ce qui s’est passé au Gabon. Les Gabonais ne se retrouvaient plus dans Ali Bongo qui a été victime d’un AVC, et les militaires voulaient remettre de l’ordre dans tout ça », ajoute Dieudonné Essomba dans Club d’élites sur Vision 4.
« Quand les gens parlent du Cameroun comme la prochaine cible du coup d’État, ça se justifie parce genre de chose. Parce que Le Cameroun ne peut pas fonctionner avec un chef de l’État qui ne fonctionne pas ou qui apparait sporadiquement. Ce n’est pas possible. il y a un groupe de bandits qui utilisent ton nom pour perpétuer des choses qui ne sont pas dignes de toi tout en se réclamant de toi », a tranché Dieudonne Essomba.« Même les gens qui sont autour du chef de l’État et qui l’aiment sincèrement et qui aiment le Cameroun ne vont pas l’accepter. Ils vont lui papa va te reposer », a poursuivi Dieudonné Essomba.
« Depuis ce mandat, les longues absences du chef de l’État, les conceptions de hautes instructions qui à un certains moment, ça vient en rafale et puis ça disparait, certaines décisions qui nous paraissent peu compatible avec la personnalité du chef de l’État, de longues attentes et le gouvernement attend depuis parce qu’il y a eu des évènements qui auraient pu le justifier. Tout ça, peut laisser l’impression à certaines personnes et même au chef de l’État que ça ne va plus et donc il faut mettre un peu d’ordre », a indiqué Dieudonné Essomba.
Ces commentaires de Dieudonné Essomba reflètent des préoccupations liées à la gouvernance et à la stabilité politique au Cameroun, ainsi que des inquiétudes concernant la santé et l’efficacité du président en exercice.
