Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, l’écrivaine et femme de lettres camerounaise, Calixthe Beyala demande la réouverture du dossier de la disparition du bébé mort né à l’hôpital Laquintinie de Douala.
La célèbre écrivaine s’est prononcée au sujet de cette affaire qui crée la polémique depuis plusieurs jours, dans une lettre partagée le dimanche 09 avril sur les réseaux sociaux.Calixthe Beyala rappelle dans sa correspondance que les histoires de vol de bébé ne sont pas une spécificité camerounaise.
Voici l’intégralité de la lettre de Calixthe Beyala au ministre de la Santé publique
Monsieur le Ministre de la Santé du Cameroun
Je tiens tout d’abord à vous présenter Son Excellence, mes respects.
Je vous ai écouté plusieurs fois sur le cas du bébé Volé ou disparu à Laquintinie, cet hôpital mythique où sont nés la plupart des camerounais de Douala, ainsi que ses célébrités.
Les vols de bébés ne datent guère d’aujourd’hui. En son temps, ma mère nous parlait de la naissance d’une de mes sœurs ainées, née le 1er octobre 1955 dans cet hôpital. Elle nous narrait avec effroi le calvaire de sa voisine de chambre qui venait également d’accoucher et à qui on avait volé son bébé en pleine nuit tandis que toutes deux dormaient.
Ce qui signifie cela, que je m’étais faite à l’idée qu’un bébé pouvait être volé, d’ailleurs ce type de malheurs se constate partout dans le monde. Il ne s’agit pas d’une spécificité camerounaise ; il est universel et très souvent il est à mettre à l’actif des femmes à qui le destin n’avait pas donné l’opportunité d’avoir des enfants
J’en profite pour présenter mes sincères condoléances à toutes les femmes qui ont perdu leur bébé d’une manière aussi ignoble.
Dans le cas de l’hôpital Laquintinie, vous nous dites lors de votre intervention télévisuelle, que le fœtus était âgé de six mois et des poussières.
