Cameroun 2016 : Une année de contrastes.
Cameroun année 2016 : Une année de contrastes. Au crépuscule de cette année, les principaux évènements qui l’ont marquée se bousculent encore dans les mémoires, suscitant ici et là de nombreuses interrogations. Que retenir notamment de la Conférence économique internationale de Yaoundé, des multiples appels à la candidature de Paul Biya, des revendications anglophones, de l’épidémie de grippe aviaire qui a secoué de nombreuses régions du pays, de la naissance des premiers bébés du Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine (CHRACERH), de la catastrophe ferroviaire d’Eséka, ou encore de la prestation honorable des Lionnes à la Can féminine 2016 ? Ces évènements peuvent-ils impacter la vie des Camerounais durant les douze prochains mois ? Que faire pour que les plus malheureux d’entre eux ne se reproduisent plus ?
En attendant de découvrir les réponses à vos préoccupations, au travers des analyses de la Rédaction et du regard des experts, il convient de relever que contrairement à ce que prédisaient de nombreux observateurs à l’aube de 2016, les douze derniers mois n’ont pas été un long fleuve tranquille au plan politique. Soucieux de faire du Cameroun qui regorge de nombreux atouts un pays prospère, le président de la République, Paul Biya, a convoqué en mai dernier à Yaoundé une Conférence économique internationale dont le thème était : « Investir au Cameorun, terre d’attractivités ». La qualité et la quantité des participants à ces assises, ainsi que les engagements pris à cette occasion, en ont fait un succès retentissant. Les retombées de cette conférence sont attendues pour accélérer la croissance et la prospérité.
En janvier déjà, s’est amplifié un mouvement lancé le 29 novembre 2015 à Yemessomo, village de l’arrondissement d’Awae, département de la Mefou-et-Afamba. Les militants RDPC de cette localité avaient remercié ce jour-là le président Paul Biya pour la création d’une sous-section locale du RDPC et l’avaient invité à se porter candidat à la prochaine présidentielle. Les autres sections et sous-sections du RDPC ont pris le relais au travers de motions et déclarations appelant dans certains cas à une élection présidentielle anticipée. Une initiative qui a suscité des réactions diverses au sein de l’opinion.
Quant à la lutte contre Boko Haram, elle s’est poursuivie sans relâche tout au long de l’année. En détruisant de nombreuses bases de la secte islamiste en territoire nigérian, l’armée nationale a contribué à affaiblir la puissance de feu des terroristes. Elle a également continué à bénéficier du soutien des partenaires traditionnels du Cameroun. Au nombre des victoires remportées par nos forces de défense et de sécurité, la libération en juillet dernier du maire de Lagdo et de ses compagnons après 15 mois de captivité. Alors qu’on s’acheminait vers une fin d’année apaisée après la révision du Code pénal qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive lors de la session parlementaire de juin, des revendications corporatistes d’enseignants et d’avocats anglophones, objet de négociations avec le gouvernement ont été récupérées. Des manipulateurs tapis dans l’ombre et appelant à un retour au fédéralisme les ont transformées en actes de guérilla et de vandalisme. On a enregistré des morts, des casses… le drapeau national a même été brûlé. Des actes jugés inacceptables et vivement condamnés par l’immense majorité des Camerounais.
Au plan diplomatique, la participation du président Paul Biya à la 71e assemblée générale des Nations Unies, au cours de laquelle il a appelé la communauté internationale à se mobiliser pour faire des Objectifs du développement durable des accélérateurs de l’avènement d’un monde de paix pour tous et partant d’un monde de prospérité partagée a été remarquée. De même que la visite d’Etat du président italien Sergio Mattarella, marquée par la signature de cinq accords de partenariat ; et le renforcement de la coopération Cameroun-Nigéria avec la signature d’un accord commercial et un mémorandum d’entente, ainsi que la révision annoncée des accords consulaires signés en 1963.
Au plan économique, en dépit d’une conjoncture difficile, notamment marquée par la persistance de la chute des prix de pétrole brut sur le marché mondial, l’économie nationale a continué à faire preuve de résilience. Toutefois, il est apparu indispensable de la redéfinir au plan stratégique, pour lui permettre de mieux relever les défis auxquels elle est confrontée. Au plan sous-régional, un sommet extraordinaire initié par le président Paul Biya a permis aux chefs d’Etat de s’accorder sur une synergie d’action déclinée en 21 résolutions dont la mise en oeuvre donnerait à l’Afrique centrale de meilleures chances de renouer avec la croissance.
Le FENAC de retour
Les faits marquants de l’année 2016 ont été nombreux en matière sociale et culturelle. Le CHRACERH, cadeau du chef de l’Etat et de la première dame, véritable lueur d’espoir pour les nombreux couples en proie aux problèmes d’infertilité a été inauguré en mai dernier. Deux mois après, le chef de l’Etat, Paul Biya, a signé le décret d’habilitation qui prévoit notamment la distribution de 500.000 ordinateurs aux étudiants des universités publiques et privées. Le mois dernier, le Festival national des arts et de la culture (FENAC) qui se tenait après huit ans d’interruption a été l’occasion de remise de 130 distinctions honorifiques aux artistes et groupes de renom. Zone d’ombre au tableau la catastrophe ferroviaire d’Eséka qui a fait plus de 75 morts.
En matière sportive si tout n’a pas été rose pour le Cameroun, force est de se féliciter de la bonne organisation de la CAN de football féminin (Cameroun 2016), et de la participation honorable des Lionnes à qui le tapis rouge a été déroulé au palais de l’Unité en guise d’encouragement.
Comment finir ce round up sans relever au plan international l’échec de la Commission de l’Union africaine de se doter d’un président cette année, du vote en faveur de la sortie du Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande au Nord de l’Union européenne, ou du tsunami à l’échelle mondiale avec l’élection de Donald Trump à la tête de la plus grande puissance au monde ? Vivement 2017 pour être fixé sur les conséquences de ces nouvelles évolutions.
Source: Cameroon Tribune