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Massacre de Ngarbuh : Human Rights Watch dénonce la lenteur de la justice camerounaise

by Theophile
Ngarbuh

Au Cameroun, des voix s’élèvent toujours pour réclamer justice plus de quatre ans après le massacre de Ngarbuh, dans la région du Nord-Ouest.

Quatre ans se sont écoulés depuis l’événement tragique de Ngarbuh, au Cameroun, où 21 civils innocents, dont une femme enceinte et 13 enfants, ont perdu la vie dans un massacre dévastateur. Le massacre de Ngarbuh, qui a eu lieu le 14 février 2020, au milieu de la crise anglophone, a profondément marqué la localité, la quête de justice pour les victimes n’étant toujours pas résolue.

Dans un article publié le 14 février dernier, Lewis Mudge, le directeur Afrique centrale de l’ONG internationale Human Rights Watch, dénonce le dilatoire de la justice camerounaise dans le procès lié au massacre de Ngarbuh.  Il rappelle dans cet article que le tribunal militaire de Yaoundé, qui juge les trois militaires inculpés pour meurtre, a déjà procédé à trois renvois. Human Rights Watch souhaite que la prochaine audience ne soit pas renvoyée comme les précédentes. « Il est grand temps que les autorités judiciaires évitent de nouveaux reports et s’engagent à rendre justice », écrit Lewis Mudge.

Lors de l’audience du 16 novembre 2023, avant les multiples reports, indexés par Human Rights Watch, des témoins du massacre s’étaient exprimés et des comptes-rendus de l’investigation avaient aussi été présentés, si on en croit l’ONG qui défend les droits humains à travers le monde. Elle souhaite désormais que le tribunal reprenne cette affaire où elle s’est arrêtée il y a trois mois maintenant.

Le massacre de Ngarbuh demeure la preuve indélébile des pertes tragiques dans la crise qui secoue les régions anglophones du Cameroun depuis plusieurs années. Au total, 23 civils avaient été tués dans ce massacre de l’armée à Ngarbuh, une localité situe dans la région du Nord-Ouest. Après avoir nié toute implication, l’armée a finalement reconnu l’implication des militaires dans ce massacre. Arrêtes et présentés à la justice, les auteurs de ces massacres n’ont jamais été condamnés. Au quatrième anniversaire de ce massacre, Human Rights Watch dénonce ainsi la lenteur autour de ce procès.

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