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Route Maroua-Kousseri : la Banque mondiale approuve un nouveau crédit de près de 200 milliards pour la réhabilitation

by Theophile
route Mora-Kousseri

La Banque mondiale a approuvé, le 20 juin 2023 un projet d’un montant de plus de 197 milliards de FCFA (330 millions de dollars) en faveur du Cameroun.

« L’objectif est d’aider le pays à renforcer la connectivité et la résilience climatique dans la région de l’Extrême-Nord, et d’y améliorer l’accès aux infrastructures de base », indique l’institution financière dans un communiqué publié le 20 juin sur son site Internet. Ce financement servira à la réhabilitation du tronçon routier Mora-Kousseri (205 km) dans l’Extrême-Nord, l’une des régions les plus pauvres du pays, affectée par la crise sécuritaire liée à Boko Haram et l’impact du changement climatique contribuant à détériorer encore davantage les conditions de vie des communautés locales.

La Banque mondiale explique que la remise en état de ce tronçon routier sur la Nationale 1 (RN1) va bénéficier à plus de 920 000 personnes, dont des réfugiés et des déplacés internes, ce qui permettra d’améliorer l’accès aux écoles, aux établissements de santé et aux marchés. « En permettant à la population de se déplacer et d’accéder aux services sociaux de base et à d’autres centres économiques tout au long de l’année, l’amélioration de la connectivité routière est essentielle au développement de la région et à la création de possibilités d’emploi pour les femmes et les jeunes », a déclaré Cheick Kante, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, le Congo, le Gabon, la RCA et la Guinée équatoriale, cité dans le communiqué. Cette route est vitale pour les échanges entre le Cameroun, le Nigeria et le Tchad.

Ce financement s’inscrit dans le cadre du Projet pour l’amélioration de la connectivité, la résilience et l’inclusion dans l’Extrême-Nord du Cameroun (Pacri) qui vise à entretenir et réhabiliter un certain nombre d’axes routiers dans cette région pour les rendre plus sûrs et plus résilients au changement climatique, améliorer les infrastructures collectives dans les camps de réfugiés et communautés d’accueil ciblés et renforcer le secteur des transports. Le financement comprend un crédit de 280 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) – l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète, ainsi qu’un don de 50 millions de dollars provenant du guichet de l’IDA pour les communautés d’accueil et les réfugiés (WHR), apprend-on.

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Cet appui financier est le second que la Banque mondiale accorde sur ce projet routier, après un premier financement évalué à plus de 70 milliards de FCFA. Après leur lancement, ces travaux avaient été brutalement interrompus le 16 mai 2014, à la suite d’une attaque de la base-vie de la société Sinohydro, alors chargée d’exécuter le contrat. Cette attaque menée par des terroristes de Boko Haram s’était soldée par l’enlèvement de 10 employés de la société chinoise. Ces employés, tous des Chinois, avaient par la suite été libérés, après d’âpres négociations conduites par les autorités camerounaises.

En dépit de plusieurs promesses de retour sur le chantier, Sinohydro finira par jeter l’éponge. Pour la reprise et la conduite des travaux en toute sécurité, le gouvernement camerounais, sur autorisation de la Banque mondiale, confiera le chantier au Génie militaire, dont le cahier de charges prévoyait la livraison du chantier en 24 mois.

C’était visiblement sans compter avec d’autres impondérables, qui ont finalement contraint le maitre d’ouvrage (ministère des Travaux publics) à recruter trois sous-traitants en urgence. Pour ne pas faire perdre au Cameroun le financement de ce projet, mis en place depuis bientôt 10 ans.

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