Ces déplacements de populations sont dus aux attaques de groupes armés non identifiés.
Depuis le début de l’année 2023, environ 30000 Personnes déplacées internes ont été enregistrées dans la région de l’Extrême-Nord. Soit 2217 durant le seul mois d’août dans l’arrondissement de Mokolo, département du Mayo Tsanaga. Ces chiffres sont contenus dans le dernier rapport du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Cette source explique que ces mouvements de populations se font à la suite d’incursions et d’attaques de groupes armés non identifiés. La région subit en effet des incursions et des attaques des combattants de la secte Boko Haram venus du Nigeria voisin.
Outre ces déplacés internes, OCHA affirme qu’au cours du mois d’août, « 211 nouveaux demandeurs d’asile ont été enregistrés » au centre de transit de Gourenguel, non loin du camp de réfugiés de Minawao, le plus grand du pays. Ces nouveaux enregistrements ont porté à 5877 le nombre de demandeurs d’asile enregistrés depuis le mois de janvier 2023.
Pour Ocha, c’est la « persistance, voire parfois la détérioration de la situation sécuritaire » du fait des activités des groupes armés dans la zone frontalière qui explique la poursuite des demandes d’asile. Le contingent de nouveaux arrivants est « constitué aussi bien de réfugiés nigérians établis hors du camp qui disent fuir l’insécurité dans leurs localités d’accueil au Cameroun, que de personnes nouvellement arrivées du Nigeria », analyse OCHA.
