Dans une correspondance du 21 aout dernier, le ministère des Affaires étrangères du Nigeria informe la National Emergency Management Agency (Nema), la protection civile nigériane, que le Cameroun est sur le point de lâcher les eaux du barrage hydroélectrique de Lagdo, situé en amont du fleuve Bénoué.
Le ministère des Affaires étrangères dit avoir été informé de cette opération par le gouvernement camerounais, via note de son Haut-commissariat basé à Abuja.
La Nema est ainsi saisie afin de prendre des dispositions permettant de limiter les dégâts que pourraient causer les inondations provoquées par l’ouverture des vannes du barrage de Lagdo. « Selon la note, il est pertinent de noter que lorsque le lâcher d’eau sera nécessaire, les autorités du barrage de Lagdo ne lâcheront que de petites quantités d’eau variables et modulées à la fois afin d’“atténuer” et d’éviter les dommages que l’eau lâchée pourrait causer le long du bassin du fleuve Bénoué au Cameroun et au Nigeria », fait savoir le ministère des Affaires étrangères nigérian.
Aussi, la Nema est priée de prendre toutes les « mesures proactives nécessaires pour atténuer les dommages et sensibiliser la population vivant dans ces zones à la vigilance et à toutes les précautions nécessaires ».
Il y a quelques jours, Eneo, société de distribution de l’énergie électrique au Cameroun, a alerté sur le futur lâchage du surplus des eaux de la réserve du barrage de Lagdo dû aux pluies abondantes. Une opération qui fait courir un risque d’inondations aux populations installées sur le lit du fleuve jusqu’au Nigeria.
Au cours des années précédentes, des États de l’Est du Nigeria avaient été touchés par d’importantes inondations à la suite de l’ouverture des vannes du barrage de Lagdo. Ce qui avait provoqué l’ire des autorités locales, qui accusaient le Cameroun de provoquer la montée des eaux de la Bénoué sans avertir le Nigeria.
SBBC
