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Cameroun- Droits de l’homme: Amnesty International et Human Rights Watch dénoncent la poursuite des “répressions”

by Theophile
Des militants du MRC.

Les organisations de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW) et Amnesty international ont dénoncé dans une déclaration conjointe, mercredi 22 septembre 2021, un an jour pour jour après les manifestations pacifiques organisées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun et des organisations de la société civile.

Il y a un an, le 22 septembre 2020, de nombreux militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) avaient été arrêtés par des forces de l’ordre camerounaises, à l’occasion des manifestations organisées par cette formation politique sous le sceau des « marches blanches ». Quelques-uns parmi ces inconditionnés du parti de Maurice Kamto ont été libérés, mais ils sont encore une centaine détenus dans les geôles camerounaises, et considérés par Amnesty International et Human Rights Watch comme des « prisonniers politiques ».

Les autorités camerounaises « devraient remettre en liberté, immédiatement et sans conditions, toutes les personnes arrêtées pour avoir exprimé leur point de vue politique ou pour avoir exercé leur droit à la liberté de réunion pacifique, et mettre fin à la campagne de répression contre les manifestants pacifiques et les détracteurs du gouvernement », ont déclaré les deux ONG.

« En septembre dernier, des Camerounais ont courageusement contesté les actions de leur gouvernement, qui a réagi avec violence et mépris », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch, citée dans le communiqué.

« Un an plus tard, la répression continue, des manifestations sont encore interdites et des manifestants pacifiques sont toujours en prison », a déploré la même source.

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Par ailleurs, Amnesty International et Human Rigths Watch estiment que les forces de défense et de sécurité ont commis des exactions sur des citoyens camerounais à l’occasion de ces manifestations de septembre 2020, et regrettent que ces soldats n’aient pas fait ne serait-ce que l’objet d’enquête sur des cas de violation avérées des droits de l’homme.

Ces ONG dénoncent par ailleurs la persistance des cas de violations des droits humains, en citant en exemple l’arrestation et la détention arbitraire en août dernier de la Tech-entrepreneure Rebecca Enonchong« Un an après avoir violemment étouffé des manifestations pacifiques, les autorités camerounaises continuent de recourir à leurs vieilles tactiques répressives », a déclaré Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

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