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L’ex-président mauritanien Ould Abdel Aziz inculpé pour corruption

by Theophile
L'ex-président mauritanien Ould Abdel Aziz

L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, ainsi qu’une dizaine d’autres personnes, sont inculpés pour corruption ce jeudi 11 mars. C’est ce qu’a confié à RFI un avocat de l’ancien président mauritanien. Les inculpés sont sortis libres du bureau du juge, mais sont placés sous contrôle judiciaire. Outre l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, l’un de ses gendres, deux anciens Premiers ministres, et plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires sont concernés par cette procédure.

L’ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et une dizaine de hautes personnalités ont été inculpés jeudi à Nouakchott pour corruption et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire et auprès de l’avocat de l’ancien chef d’Etat.

Le juge d’instruction a suivi les réquisitions du procureur Ahmedou Ould Abdallahi qui avait demandé l’inculpation et le placement sous contrôle judiciaire de M. Ould Abdel Aziz, d’un de ses gendres, de deux anciens Premiers ministres et de plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires, a dit une source judiciaire proche de l’enquête et s’exprimant sous le couvert de l’anonymat en raison de la confidentialité et de la sensibilité des investigations.

Le prédécesseur de l’actuel chef d’Etat est soupçonné de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice.

Dans cette affaire, le juge d’instruction a suivi les réquisitions du procureur, Ahmedou Ould Abdallahi, qui avait demandé l’inculpation et le placement sous contrôle judiciaire de Mohamed Ould Abdel Aziz, d’un de ses gendres, de deux anciens Premiers ministres et de plusieurs anciens ministres et hommes d’affaires.

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L’un des avocats de l’ancien président, Me Mohameden Ould Icheddou, a confirmé l’information. Son client « a refusé de répondre aux questions du juge, s’en tenant à l’immunité que lui confère la Constitution en son article 93 », a-t-il dit à l’AFP.

Arrivé au pouvoir par un coup d’État militaire, Mohamed Ould Abdel Aziz a été élu en 2009 et réélu en 2014 président de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest de 4,5 millions d’habitants. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, son dauphin, a été élu à sa succession en juin 2019.

Depuis, l’ex-président a perdu en décembre 2019 la direction de l’Union pour la République (UPR), parti qu’il a fondé. En août 2020, il a été interrogé plusieurs jours par les policiers et est ressorti privé de son passeport.

Si le procureur n’a pas requis le placement sous mandat de dépôt de l’ancien président et des autres suspects, c’est en raison de la longueur prévisible des investigations, a dit le parquet dans un communiqué. Il a aussi invoqué les modalités de récupération des biens publics spoliés selon lui, sans préciser en quoi un mandat de dépôt aurait compliqué cette récupération.

L’enquête financière menée parallèlement à celle de la police a permis d’identifier et de geler ou saisir des sociétés, des immeubles et appartements, des parcs de véhicules, des sommes d’argent, rien qu’en Mauritanie, dit le parquet. Ces biens sont évalués sommairement à l’équivalent de 96 millions d’euros, dont 67 millions revenant à l’un des suspects et 21 au gendre de celui-ci, a dit le parquet sans préciser s’il faisait référence à l’ex-président et son gendre.

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