Le 30 juillet 2024, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a supervisé la destruction publique de 1,6148 tonne de cannabis à la décharge de Nsam, dans la ville de Yaoundé.
L’ensemble des autorités administratives étaient représentées pour constater la destruction de cette quantité massive de cannabis, 62 sacs de cannabis pour un poids total de 1614,8 kg. « Pour cette importante opération, le ministre était accompagné du Gouverneur de la Région du Centre Naseri Paul Béa, du Préfet du Mfoundi Emmanuel Mariel Djikdent, des Sous – Préfets des sept arrondissements du département du Mfundi, du maire de la ville Luc Messi Atangana, des forces de maintien de l’ordre et de défense, ainsi que des personnels du corps National des sapeurs pompiers », renseigne le MINAT.
Cette opération s’inscrit dans une série d’initiatives visant à intensifier la lutte contre le trafic de stupéfiants au Cameroun. La cargaison détruite avait été saisie le 2 juillet dernier à Yaoundé grâce à une opération coordonnée par les services de renseignement de la police. Le site choisi pour la destruction garantissait la sécurité et la transparence de l’opération. Le membre du gouvernement a saisi l’occasion pour féliciter les forces de sécurité, ainsi que les autorités administratives et judiciaires, pour leur collaboration efficace qui a permis de saisir cette importante cargaison évaluée à près de 400 millions de FCFA. Il faut dire que le réseau de trafiquants de cannabis démasqué, qui part du département du Bui dans le Nord-Ouest, passe par le Noun et à destination du Grand Nord. Les forces de défense et de sécurité sont plus que jamais déterminées à traquer les trafiquants.
Paul Atanga Nji a réaffirmé l’engagement du gouvernement à combattre le trafic de stupéfiants avec une détermination inébranlable. Il a rappelé les instructions fermes données par le chef de l’État lors de la conférence des gouverneurs : combattre énergiquement le trafic de drogue et de stupéfiants. Le ministre a souligné que le trafic de drogue est un fléau causant de graves dégâts dans la société. « Les trafiquants de drogue, ce sont les mêmes qui sont les braqueurs, les bandits de grand chemin et qui entretiennent les associations de crime dans nos villes. Donc, il est important de détruire ce stock de cannabis saisi pour envoyer un message fort », a-t-il déclaré à la radio nationale. Il a également noté les défis rencontrés par le passé, où les stocks saisis finissaient parfois entre les mains des trafiquants. Aujourd’hui, a-t-il indiqué, le gouvernement opte pour la destruction des saisies pour garantir leur inutilisation et renforcer la confiance du public dans les efforts de lutte contre le trafic de drogue.
21 % des Camerounais ont déjà expérimenté une drogue dure et 10 % d’entre eux en sont des usagers réguliers, dont 60 % sont des jeunes âgés de 20 à 25 ans. Le cannabis est la drogue la plus consommée au Cameroun, avec une prévalence de 58,54 %, suivi par le Tramadol (44,62 %), couramment appelé Tramol dans le pays. Ces chiffres mettent en lumière l’ampleur du problème, soulignant la nécessité de poursuivre et d’intensifier les efforts de lutte contre ce fléau.
