Accueil » Opinion » Tribalisme – Dieudonné Essomba: « le gouvernement dit: “aimons-nous“. Moi, je dis oui. Seulement l’amour ne se décrète pas »

Tribalisme – Dieudonné Essomba: « le gouvernement dit: “aimons-nous“. Moi, je dis oui. Seulement l’amour ne se décrète pas »

by Theophile
Dieudonné Essomba

Pour Dieudonné Essomba, il est nécessaire de mettre des noms sur ce que les discours de haine traduisent. Il faut trouver les racines et les facteurs explicatifs de ce discours dangereux pour le pays.

En effet, selon Dieudonné Essomba, il serait même dangereux de mettre la poussière sous le tapis. Sur le plateau de l’émission “Club d’Elites“ sur Vision 4, Dieudonné Essomba explique que les injonctions tendant à dire aux camerounais « aimez-vous » ne fonctionnent pas.

« Le gouvernement dit: “aimons-nous“. Moi, je dis oui. Seulement l’amour ne se décrète pas. Lorsque les gens e querellent, il faut leur demander pourquoi ils se querellent. Comme je l’ai toujours dit. Le budget du Cameroun, c’est 6500 milliards FCFA qu’on distribue en salaires donc les emplois publics, en avantages donc les postes de pouvoirs, en investissements publics, et en rentes de situations, c’est à dire les marchés publics, les subventions », a énuméré Dieudonné Essomba.

À en croire Dieudonné Essomba, il sera difficile de faire entrer dans la tête de personnes qui se sentent pénalisés qu’il faut s’aimer les uns les autres dans le cadre d’une Nation.

« C’est l’argent collectif. Il nous appartient à nous tous. Mais tout le monde n’a pas un égal accès à cet argent. Il y a des différences, différences par exemple en termes de salaires. C’est le fait que certaines communautés en bénéficient plus parce qu’elles sont plus représentées en termes d’effectifs. Même chose pour les autres avantages. Cela suscite nécessairement des récriminations. Ces récriminations vont donc s’exprimer ouvertement parce qu’on appelle un discours de haine. (…) Les gens ne peuvent pas s’aimer lorsque certains estiment qu’ils sont pénalisés. C’est pour cela que la première solution pour résoudre les problèmes de haine, c’est faire comme ce que les autres pays ont fait. Il faut segmenter l’État. Il faut réduire la compétition inter-communautaire sur les avantages collectifs », préconise Dieudonné Essomba.

LIRE  CANAL PRESSE du 10/04/2022: " SOCIETE : La violence se banalise en milieu scolaire "

Actucameroun

TU POURRAIS AUSSI AIMER

Leave a Comment