Les services du ministère de la Santé publique intensifient leurs actions contre la vente illicite des médicaments contrefaits.
Un stock de produits pharmaceutiques contrefaits, d’une valeur estimée à 412 millions de FCFA, a été saisi mardi 11 octobre dernier au marché central de Yaoundé. Ceci, dans le cadre d’une opération d’assainissement du marché du médicament conduite par l’équipe de l’inspection générale des services pharmaceutiques du ministère de la Santé publique (Minsanté), appuyée par les forces de maintien de l’ordre. Alcool, pénicilline, albendazole, baumes, bicarbonate, sparadrap, gentamicine, glucosé, ranitidine… sont quelques-uns des produits saisis lors de cette opération.
L’équipe du ministère de la Santé publique était conduite par le Dr. MINTOP de l’Inspection Générale des Services Pharmaceutiques et des Laboratoires. Avec le chef de district de santé de Djoungolo ainsi que des éléments des forces de maintien de l’ordre, l’équipe a procédé à la saisie de produits pharmaceutiques de mauvaise qualité, mal conservés et vendus en bordure de route pour une valeur estimée à près de 412.000.000 de Fcfa.
Selon le ministère, il s’agit « des produits pharmaceutiques de mauvaise qualité, mal conservés et vendus en bordure de route ». Ceux-ci sont destinés à être détruits. « Le stock de médicaments ainsi saisi a été immédiatement acheminé sur le site habituel d’incinération », d’après la même source. Le Minsanté fonde cette opération sur la législation pharmaceutique au Cameroun qui fait des pharmacies le seul circuit officiel de distribution de ces produits. La vente illégale de médicaments constituant de ce fait une infraction. Cette saisie intervient après celle effectuée le mois dernier au marché Mokolo, l’une des plus grandes places marchandes de la capitale.
Le patron de ce département ministériel, Manaouda Malachie, a décidé de passer à la phase répressive, après des visites de sensibilisation menées au préalable dans certains sites de vente de médicaments de la rue à Yaoundé dans le cadre de la lutte contre la vente illicite des produits pharmaceutiques. L’objectif, dit-il, est de « protéger la vie humaine », car ce « fléau” contribue à l’explosion des cas des maladies mal soignées.