Selon nos confrères de Week Infos, l’administrateur civil interpelle le ministre de l’Administration territoriale, pour qu’il agisse pour sa libération.
Trois mois après son enlèvement, alors que l’opinion se pose des questions sur son état, le sous-préfet d’Idabato, Roland Ewane, fait encore signe de vie. Dans un enregistrement audio, l’autorité administrative assure qu’il est encore vivant. Mais les conditions de détention et les traitements inhumains ne favorisent pas de longs jours en sa faveur. Dans un cri de détresse, le sous-préfet d’Idabato appelle à l’aide au gouverneur et au ministre de l’Intérieur, Paul Atanga Nji. Il les supplie de l’aider à sortir de ces conditions de détention inhumaines.
«Je fais cet enregistrement audio pour dire que nous sommes encore en vie. Je suis Ewane Roland, sous-préfet d’Idabato. S’il vous plaît faites ce que vous pouvez pour nous aider. Ma famille a pu lever quelques fonds. Nous sommes malades ici s’il vous plaît. Dites au gouverneur de transmettre ce message au ministre. Son Excellence M. Atanga Nji, aidez-nous. Ne nous laissez pas mourir entre les mains de ces personnes », lance le sous-prefet.
Roland Ewane est en captivité depuis son enlèvement le 1er octobre 2024 par des hommes armés qui l’ont emmené vers le Nigeria voisin. Les ultimatums du gouverneur du Sud-Ouest sur la population et les ressortissants du Nigeria qui exercent des activités économiques à Idabato n’ont pas abouti à sa libération. La famille du sous-préfet qui peine à mobiliser l’argent et le matériel exigé se tourne vers le gouvernement.
L’épouse du sous-préfet, Rose Ewane, déclarait à la presse avoir rencontré le gouverneur qui lui a demandé de patienter l’aboutissement des démarches diplomatiques entre le Cameroun et le Nigéria. Elle a été par la suite reçue par le Premier ministre chef du gouvernement. Mais, les autorités administratives et gouvernementales ne communiquent pas encore sur la situation du sous-préfet