Une information selon laquelle des séparatistes se seraient installés dans la capitale régionale du Sud s’est propagée ces dernières heures au sein de l’opinion publique, à la suite d’un conflit entre deux familles d’un village de la région.
Felix Nguele Nguele, gouverneur de la région, a rapidement réagi en niant catégoriquement cette présence supposée. Dans un communiqué publié le 15 mars dernier, le patron de la région du soleil couchant a déclaré que les opérations de sécurité et de renseignement n’ont pas permis de trouver de preuves concrètes de la présence de “terroristes” séparatistes dans la ville. Bien que cette affirmation reste incertaine, le gouverneur appelle toutefois la population à rester vigilante et à signaler toute personne suspecte. Il souligne que la situation à Ebolowa reste sous contrôle et que les autorités locales sont mobilisées pour assurer la sécurité des habitants.
Les rumeurs sur la présence de séparatistes à Ebolowa ont été amplifiées suite à des violences survenues dans la région, notamment une bagarre impliquant les familles Oyono et Nlom dans un village aux abords de la ville. Une vidéo montrant des individus avec des oreilles tranchées a également circulé sur les réseaux sociaux, rappelant les violences infligées par les séparatistes dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Depuis 2016, ces régions sont en proie à un conflit séparatiste. Les combattants ont tenté à plusieurs reprises d’étendre le conflit à d’autres régions, notamment à celles limitrophes de l’Ouest et du Littoral. Des attaques meurtrières ont été menées dans la région de l’Ouest contre l’armée et des villages, de même que dans le département du Moungo, dans la région du Littoral, où des villageois ont été attaqués dans les grandes plantations.