Cette saisie s’inscrit dans le cadre de l’opération Halte au commerce illicite (Halcomi III) visant à mettre un terme à l’importation et à la circulation d’emballages plastiques non conformes à la réglementation en vigueur.
La Brigade mobile des Douanes d’Ekok, dans la région du Sud-Ouest, vient d’effectuer une saisie de 25 000 pièces d’emballages plastiques non biodégradables. Selon la CRTV, l’organisme public de radio-télévision, l’incident s’est produit le dimanche 14 juillet lorsque les douaniers ont intercepté un véhicule en provenance du Nigeria chargé de ce matériel prohibé à destination de Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest.
Cette opération fait suite à un arrêté ministériel de 2014 interdisant strictement la fabrication, l’importation, la détention et la commercialisation des emballages plastiques non biodégradables d’une densité inférieure ou égale à 60 microns d’épaisseur. C’est en octobre 2012 qu’un arrêté interdit l’usage du non-biodégradable au Cameroun. Un an plus tard, un autre texte du ministre de l’Environnement précise : « sont formellement interdits sur l’étendue du territoire national la fabrication, la détention. La commercialisation ou la distribution à titre gratuit des emballages plastiques non biodégradables à basse densité. Ainsi que les granulés servant à leur fabrication ».
La mesure vise à préserver l’environnement des effets néfastes des déchets plastiques persistants. À cet effet, des alternatives telles que les emballages en matériaux non ligneux comme le raphia, les écorces de bananier, ou encore les sacs en tissu ou en jute ont été vivement encouragées par les autorités comme solutions écologiques. Malgré cette réglementation, la lutte contre les emballages plastiques non biodégradables reste un défi sur le terrain, comme en témoigne cette récente saisie.
En 2023, qu’environs 5042,75 tonnes d’emballages plastiques « non conformes » ont été saisies au Cameroun, selon les chiffres du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable. Malgré les efforts déployés par les autorités, il est à déplorer l’entrée au Cameroun d’emballages en plastique non biodégradables frauduleusement. Lesdits emballages sont importés des pays voisins et la dissimulation des stocks par certains producteurs locaux, apprend-on.