Dieudonné Massi Gams, président de cet organisme public indépendant dédié à la lutte contre la corruption, a déclaré que la Conac examinera l’origine des fonds utilisés pour construire des bâtiments qui émergent rapidement, une première dans ce secteur.
Les propriétaires immobiliers sont dans le viseur de la Commission nationale anti-corruption (Conac) cette année. Si on en croit Dieudonné Massi Gams, le président de cet organisme public indépendant chargé de lutter contre la corruption au Cameroun, la Conac va s’intéresser à l’origine des fonds qui servent à construire « les bâtiments qui sortent de terre en quelques mois », comme il l’a expliqué le 31 janvier alors qu’il recevait les vœux de nouvel an de ses collaborateurs.
Dieudonné Massi Gams a souligné que les textes organiques de la Conac lui confèrent le droit de mener des vérifications et des contrôles, même dans le secteur immobilier. Les missions de la Conac, définies dans le décret de création datant du 11 mars 2006, lui permettent d’entreprendre des investigations pour vérifier des soupçons de corruption et de procéder à des contrôles.
Pour Dieudonné Massi Gams, 2024 est d’abord « une année de grand engagement dans la lutte contre la corruption ». C’est bien pourquoi la Conac veut élargir son périmètre en s’intéressant à l’origine des fonds des propriétaires immobiliers. C’est la toute première fois que la Conac s’engage à fouiller dans ce secteur. Cette initiative vise à renforcer la transparence et à lutter contre les pratiques illégitimes dans le secteur immobilier, où la construction rapide de bâtiments peut parfois soulever des questions sur l’origine des financements.