Abdallah Hamdok, écarté lors du putsch du 25 octobre, est redevenu Premier ministre du Soudan aux termes d’un accord signé dimanche avec le général Abdel Fattah al-Burhane. Des milliers de Soudanais sont descendus dans les rues de Khartoum et d’autres villes du pays pour contester cette entente. Un adolescent a été tué par balle.
Après plusieurs semaines de bras de fer, les militaires soudanais ont trouvé un accord avec le chef du gouvernement déchu Abdullah Hamdok. Ce dernier dont l’assignation à résidence a été levée va diriger à nouveau un gouvernement de transition. De sources médiatiques, l’accord entre le général Abdel Fattah al-Burhan et le Premier ministre Abdullah Hamdok sera rendu public dans les prochaines heures.
En effet, l’accord préconise aussi la libération des prisonniers politiques détenus depuis le putsch. Dans un communiqué, les Forces de la Liberté et du Changement, fer de lance de la mobilisation disent ne pas être concerné pas cet accord.
« Nous, au conseil central des Forces de la Liberté et du Changement, réitérons notre position claire et annoncée à l’avance: pas de négociation, ni de partenariat, encore moins de légitimité pour les putschistes« , assurent-ils.
Et de poursuivre: « Nous ne sommes également pas concernés par tout accord avec cette junte brute et nous œuvrons avec toutes les forces de la révolution, les corps professionnels, les comités de résistance et tous les gens honnêtes, par tous les moyens possibles et imaginables, à la renverser« .
« Bravo au courageux peuple soudanais pour avoir maintenu la pression et obtenu la réintégration du Premier ministre Hamdok. Une grande victoire pour la Démocratie et le Soudan!« , a réagi Tibor Nagy, ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines.