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Sommet Afrique-France : échanges animés entre Emmanuel Macron et les jeunes africains

by Theophile
Le président français en compagnie de membres de la société civile africaine

Au sommet Afrique-France vendredi, de jeunes africains, invités à débattre avec le président français lors d’un panel, l’ont sérieusement “bousculé” en l’interpellant sur des questions liées au franc CFA, au Sahel, à la “France Afrique” ainsi qu’à l’aide au développement. Qui sont-ils, qu’ont-ils dit au chef d’Etat français et qu’a-t-il répondu ?

Ils étaient face au président français à Montpellier, dans un des temps forts du sommet. Plus de 2.000 personnes, jeunes, société civile et des intellectuels, ont pris part au 28è Sommet France-Afrique, vendredi, à Montpellier, dans l’Hérault, dans le Sud de l’hexagone.

Une édition placée par le président français, Emmanuel Macron, sous le signe du renouveau de la relation entre les deux entités, excluant d’emblée de la partie les chefs d’Etat Africains et confiant à l’intellectuel camerounais, Achille Mbembé, théoricien de la post-colonie, la confection du document servant de base de discussion à cette redéfinition. 

Une contribution de 142 pages, intitulée « Les nouvelles relations Afrique-France. Relever les défis de demain », remis à l’Elysée quelques jours avant le sommet, dresse un constat consternant de la situation, énonce les motifs de révolte des jeunes africains, et avance des pistes de configuration de la nouvelle donne en s’appuyant notamment sur la diaspora et la société civile. « Jeunesse, indépendance et autodétermination » Il voulait un « dialogue direct et sincère ».

Emmanuel Macron n’a pas été déçu. 

Les onze jeunes venus de différents pays d’Afrique, n’y sont pas allés par quatre chemins pour dire le ressenti qu’ils ont par rapport à l’attitude d’une France qui s’ingère, quand elle ne pilote pas depuis Paris, les politiques de nombre de pays africains, au nom de la défense des intérêts de l’hexagone. « Permettez-moi M. le président de vous dire que nous n’avons pas besoin que la France nous aide à nous débarrasser de nos dictateurs. Je vous assure, nous nous en occupons très bien. Vous voyez bien ce qui vient de se passer chez moi, en Guinée… Arrêter de soutenir ceux qui détourne l’esprit des constitutions, qui les modifient pour s’éterniser au pouvoir ». 

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Ce que dit Aliou Mbah, économiste formé en Guinée et enseignant à l’université, président du mouvement démocratique libéral, traduit la tonalité générale des interventions des autres jeunes face à Emmanuel Macron. 

Reste la question des préconisations faites par Achille Mbembè. Qu’adviendront-elles ? Comment seront-elles implémentées par les Etats dont les dirigeants ont été exclus de leur élaboration et du Sommet pour lequel elles ont été conçues ? Autant de choses qui laissent penser que la nouvelle relation entre la France et l’Afrique n’est pas pour tout de suite. 

 

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