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Selon Calixthe Beyala, la ville de Sangmélima cherche des « prétextes » pour persécuter les autres communautés

by Theophile
Calixthe Beyala

Elle souligne que la ville est devenue le prétexte de troubles et de persécutions. « Il y a quelques années, les Bamileké et les Bororos ont été les victimes de ce rejet de l’autre, sous prétexte qu’un Bulu aurait été tué par une personne inconnue.

La ville de Sangmélima a été secouée par des affrontements intercommunautaires impliquant la communauté Bamoun, originaire de la région de l’Ouest. Ces affrontements ont été déclenchés par la mort “mystérieuse” d’un jeune autochtone. «Il s’agit d’une affaire commerciale entre deux citoyens qui a mal tourné. L’un des partenaires d’affaires a reçu des menaces et, par la suite il est décédé » a expliqué le gouverneur de la Région du Sud, Felix Nguele Nguele, a l’issue d’une réunion de crise avec les leaders communautaires.

Dans un post, la franco-camerounaise commente les affrontements intercommunautaires de Sangmélima : « Sangmelima : une ville à prétexte aux ameutes… Et à la chasse à l’homme. Il y a quelques deux ou trois ans en arrière les bamileké et les bororos furent les victimes expiatoires de ce rejet de l’autre sous prétexte qu’un bulu aurait été tué par on ne sait point qui, d’ailleurs, il s’avéra par la suite que c’était faux. Cette fois, un Bulu aux plaies inguérissables et qui meurt suite à ses moult infections, montre du doigt un bamoun qui lui aurait jeté un sort. Et voilà les bamoun persécutés, les magasins vandalisés, les hommes blessés par une meute de soi disant propriétaire de naissance de cette ville. Une chasse à l’homme systématique qui donne le tournis ! Est-ce à dire que deux individus ne peuvent pas s’affronter sans faire appel au tribalisme, à la haine de l’autre, à ces fameux  » rentrer chez vous ? » Le Cameroun va mal. Et ce mal est profond. »

Pour Calixthe Beyala,  c’est à cause de tous ces crimes que « le Cameroun est aujourd’hui un pays qui se vide de ses habitants. Meurtres étatiques, persécution, tribalisme et misère sont les causes essentielles de cette fuite des cerveaux et de cette main d’oeuvre ultra qualifiée. », pense l’écrivaine sur sa page Facebook.

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